Fidèles à leurs traditions de solidarité internationale, les dockers britanniques, mais aussi néerlandais, canadiens, étasuniens, australiens, s’opposent à la guerre déclenchée par la Russie de Poutine en refusant des déchargements de marchandises d’importation, dont du pétrole.
- Les dockers sont membres du syndicat Unité : Unite the Union, communément abrégé en Unite, est un syndicat britannique et irlandais, fondé le , par l’union des syndicats Amicus et de l’Union générale et du transport des travailleurs. Il s’agit du plus gros syndicat au Royaume-Uni et en Irlande. Le secrétaire général est Sharon Graham depuis le 26 août 2021. (Wikipédia)
- Aux Etats-Unis et au Canada, l’l’International Longshore and Warehouse Workers Union a la même attitude (voir fin de l’article).
- Article paru dans Labour Solidarity (Réseau syndical international de solidarité et de lutte): http://www.laboursolidarity.
org/Les-dockers-d-une- raffinerie
Lundi 14 Mars 2022
Les dockers de la raffinerie britannique d’Ellesmere Port, dans le Cheshire, ont refusé de décharger du pétrole russe, faisant écho aux mesures prises par leurs homologues d’un terminal gazier dans le Kent et aux Pays-Bas. Unite a déclaré avoir informé le propriétaire de la raffinerie de Stanlow, le groupe indien Essar, que ses membres ne déchargeraient en aucun cas du pétrole russe, quelle que soit la nationalité du navire qui le livre. Sharon Graham, secrétaire générale d’Unite, a déclaré que « le groupe indien Essar peut croire qu’il est justifiable de transporter du pétrole russe sous un pavillon de complaisance, mais Unite ne le croit pas. Unite demande instamment au secrétaire aux transports, Grant Shapps, de combler immédiatement cette faille ».
Le refus de déchargement à Stanlow est intervenu alors que les dockers de Rotterdam ont déclaré qu’ils refuseraient également de décharger du pétrole et du gaz souillés de sang.
Les dockers néerlandais ont déclaré Vendredi 4 Mars 2022 qu’ils ne déchargeraient pas les cargaisons et qu’ils se préparaient à une réaction juridique de la part des compagnies pétrolières et des commanditaires. « Il y a du sang dans ce pétrole, dans ce charbon et dans ce gaz », a déclaré Niek Stam, porte-parole du FNV Havens, le plus grand syndicat de dockers néerlandais.
Vendredi 4 Mars 2022, un autre navire, le Pluto, était toujours amarré au port de Foyle, où une source a déclaré que le personnel portuaire était écœuré, après avoir été informé par le ministère des transports qu’il n’y avait aucune base légale pour refuser son entrée.
Les syndicats de dockers du Canada, des États-Unis et d’Australie ont eux-mêmes pris des mesures ou ils demandent à leurs gouvernements de refuser l’entrée aux navires marchands russes. « Les travailleurs du monde entier s’opposent à l’invasion de la Russie, y compris des milliers de dockers qui manifestent leur solidarité avec le peuple ukrainien contre l’agression de Vladimir Poutine », a déclaré Paddy Crumlin, président de la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport.
Aux Etats-Unis, vingt mille travailleurs portuaires ont déclaré qu’ils ne chargeront ni ne déchargeront plus de navires russes ou de marchandises russes entrant ou sortant des vingt-neuf ports de la côte ouest des Etats Unis.
« Avec cette action de solidarité avec le peuple ukrainien, nous envoyons un message fort que nous condamnons sans équivoque l’invasion russe », a déclaré Willie Adams, président de l’International Longshore and Warehouse Workers Union.