Protéger les invisibles, reconvertir l’industrie, suspendre des activités

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Des syndicats de l’Union syndicale Solidaire prennent position pour protéger le travail les « invisibles » du nettoyage (SUD Nettoyage) et pour prendre des mesures  de « réquisition« , de « socialisation » et de « reconversion » des secteurs industriels (SUD industrie). La Fédération CGT métallurgie lance une pétition nationale « pour la suspension » des activités non essentielles.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE        SUD Nettoyage

Salarié-es du nettoyage

Dans la période difficile que traverse notre pays confronté à la plus grande crise sanitaire depuis des décennies, les salarié-es du nettoyage sont aussi indispensables que les soignant-es et beaucoup d’autres, elles et ils désinfectent les locaux contaminés, elles et ils nettoient les sols, les bureaux, vident les poubelles, nettoient les sanitaires, les portes et poignées, les vitres…

Par leur action visant à éradiquer toute trace susceptible de contaminer, elles et ils contribuent fortement à lutter contre le Covid 19. Aussi, si les sociétés de nettoyage sont considérées comme d’utilité publique, par conséquent elles ont l’obligation et la responsabilité, ainsi que les donneurs d’ordre, de fournir les masques FFP2, les gels et des gants à tou-tes les salarié-es en activité confronté au danger tous les jours.

Pourtant, il y a des salarié-es du nettoyage qui subissent des inégalités de traitements tels que celles et ceux qui travaillent dans les copropriétés dont l’employeur est le « syndic », et bien d’autres qui dépendent d’autres conventions qui à ce jour n’ont pas toujours le matériel de protection vital pour se protéger et protéger les autres.

Ces salarié-es invisibles subissent déjà en temps normal des injustices sociales (Précarité, Bas salaire, Pénibilité au travail…). Elles et ils sont pourtant si essentiels dans cette bataille contre le Covid 19. Elles et ils ne doivent pas être exposé-es au danger qui les guettent au nom de l’oubli.

L’Union syndicale Solidaires et le Syndicat Sud Nettoyage IDF demandent pour ces salarié-es invisibles à la ministre du travail et la FEP ( Fédération des Entreprises de Propreté et Services Associés) de manière urgente les moyens de protection contre le Covid-19. Nous demandons aussi à la FEP l’octroi d’une prime pour l’ensemble des salarié-es du nettoyage actifs quelques soient leurs conventions collectives ainsi que la reconnaissance d’utilité publique pour leur courage et leurs efforts.

L’Union syndicale Solidaires et Sud Nettoyage IDF

arton1765« Masques, gels, respirateurs, bouteilles d’oxygène, anesthésiques,  médicaments, tests :
Il est urgent de réquisitionner l’industrie pour les soignant-e-s et la population !

Depuis le début de la crise sanitaire du COVID 19, le matériel de  protection indispensable fait défaut. Les soignant-e-s, en première  ligne, sont les plus touché-e-s par cette situation. Les salarié-e-s le  sont également dans les entreprises appartenant aux secteurs essentiels,  où le patronat a refusé de prendre en compte le danger grave et  immédiat. C’est bien l’ensemble de la population qui subit une absence  de masques, gels et respirateurs, et qui devra affronter dans les  prochains jours et semaines de possibles carences de bouteille  d’oxygène, d’anesthésiques, de médicaments, etc.

La gestion de cette crise, par le gouvernement, est catastrophique.  Absence d’anticipation, de réactivité, casse des services de santé – en  lutte depuis des années pour avoir des moyens satisfaisants – et plus  globalement de la sécurité sociale, mais aussi délocalisations des  industries produisant des masques et des respirateurs, sont autant  d’explications à cette gestion de crise désastreuse. Si le gouvernement  et le patronat ne sont pas à l’origine de ce coronavirus, ils portent  une lourde responsabilité sur sa diffusion et l’absence de protection et  d’anticipation. Mi-Mars, nous avons sollicité et interpellé sans  résultat Mme Pannier-Runacher du ministère de l’économie et M. Salomon,  le directeur Général de la Santé, pour leur dire qu’il était urgent  d’organiser une réunion tripartite État-entreprises/organisations  patronales-Organisations syndicales sous forme, a minima, d’un groupe de  travail pour travailler sur les filières productives de matériel médical  indispensable.

Devant ce silence, traduisant un refus de travailler collectivement sur  des solutions concrètes, la pénurie de matériel de protection, de soins  et la casse de l’hôpital public représentent une mise en danger  délibérée de la population. Si l’erreur peut-être humaine, persévérer  est diabolique. Ces responsables, individuellement et collectivement,  devront rendre des comptes à la justice, et nous n’hésiterons pas, après  le confinement, à aller les chercher nous-mêmes. Notre colère et notre
rage seront notre réponse.

Mais cette crise aurait pu trouver une solution différente si la France  disposait des capacités productives pour le matériel médical  indispensable. Il n’est pas question de croire qu’il s’agit d’une  question uniquement « française », car la solidarité européenne et  internationale est obligatoire dans cette période, encore plus que  d’ordinaire. Cependant, voir la France commander 1 milliard de masques  en Chine, attendre tout des initiatives patronales sans contrôle ou  planification démocratique, ne pas anticiper les futures pénuries,  n’avoir rien mis en place et voir des milliers de personnes succomber,  nous met hors de nous. Des solutions concrètes et alternatives existent.

Nous lançons donc cet appel, personnel de la santé, du médico-social et  du social, salarié-e-s des secteurs industriels, dans une volonté  syndicale la plus large pour :
-> La réquisition-socialisation des entreprises produisant du matériel médical indispensable (Airliquide à Löwenstein Médical en passant par GE  Healthcare, Luxfer ou Segetex etc.) dans la période, sous contrôle d’un  comité composé de membres de l’État et d’organisations syndicales ;
-> La mise en place d’un plan de production et logistique transparent du  matériel indispensable, intégrant l’ensemble des acteurs de la filière  prenant en compte les besoins précis et spécifiques du personnel  soignant ;
-> La reconversion immédiate de plusieurs secteurs industriels pour  produire davantage les besoins indispensables de la population (textile  pour les masques, automobile pour les respirateurs, usines de parfum  pour les gels, etc.)

Ces solutions doivent être mises en place immédiatement. Nous appelons  l’ensemble des salarié-e-s des secteurs industriels et des personnels de  la santé, du médico-social, du social et toutes et tous les citoyen-nes  à rejoindre cette initiative pour obliger le patronat et l’État à  assurer la production et la mise à disposition du matériel médical  indispensable. C’est urgent, agissons !

logo-cgt-metallurgie

Signer la pétition adressée au Président de la République: https://www.cgt-renault.com/actualites/c/0/i/44259654/la-cgt-lance-une-petition-en-ligne-sur-la-protection-des-salaries-face-au-covid-19

« Monsieur le Président, je vous demande d’annoncer publiquement la suspension de toutes activités qui ne seraient pas vitales dans la période actuelle
En ma qualité de citoyen-e français-e, je vous alerte sur un problème devenu majeur pour la sécurité sanitaire de notre Pays. Depuis quelques temps, l’actualité est dictée par le COVID-19.
Les hôpitaux atteignent leur limite, la fatigue voire l’épuisement des soignants. Les respirateurs, masques, gants, gel manquent cruellement pour les soignants… La France vit certainement une période des plus compliquées depuis la dernière guerre mondiale. Les experts s’accordent à dire que plus le confinement sera respecté, plus la sortie de crise sanitaire sera rapide et donc les conséquences moindres.Je considère que pour la protection des salarié-e-s, de leur famille et de la population, toute activité non essentielle et non vitale pour le pays doit être arrêtée dans les délais les plus brefs.La sécurité et la santé des salariés ne passent pas uniquement par une prise de température à l’entrée des entreprises, de gel hydro-alcoolique mis à disposition et de distance de sécurité d’un mètre entre chaque personne. Distance de sécurité qui d’ailleurs est souvent impossible à appliquer dans des ateliers de production ou dans les vestiaires. Pourquoi ne pas écouter les professionnels de santé qui préconisent un confinement total ? Le risque zéro n’existe pas ET LA VIE EST CENSÉE ÊTRE CE NOUS AVONS DE PLUS PRÉCIEUX. Ne soyez pas figés sur des principes à l’exemple de l’Italie et l’Espagne qui ont fini par fermer toutes les entreprises non essentielles. Ma vie, celle de la population, doit l’emporter sur toute autre considération.En conséquence je vous demande d’annoncer publiquement la suspension de toutes activités qui ne seraient pas vitales dans la période actuelle.« 
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