Rail sans frontière appelle à l’union des cheminot-es

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Le Réseau international de solidarité et de luttes, dans lequel agit l’Union syndicale Solidaires, organise aussi des fédérations syndicales cheminotes de plusieurs pays d’Europe et d’Afrique, au sein du réseau Rail sans frontière. Lors du récent congrès de SUD Rail, ces organisations ont publié une déclaration commune.

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Cheminotes et cheminots de tous les pays, unissons-nous !

Réunies aux Karellis (France) dans le cadre du 8ème congrès de la fédération des syndicats SUD-Rail, les organisations présentes, CGSPCheminots (Belgique), SFF/CGT (Etat espagnol), ORSA Ferrovie (Italie), CUB Trasporti (Italie), SYNAPTB (Sénégal), SUTRAIL (Sénégal) et SUD-Rail déclarent :

Nous réaffirmons que la privatisation des entreprises ferroviaires est une solution aux conséquences dramatiques, tant pour les usagers et la collectivité en général que pour les cheminotes et cheminots. Nous défendons le service public ferroviaire. Mais un service public rénové, disposant de tous les moyens, humains, matériels, financiers nécessaires à un fonctionnement utile à l’ensemble de la population.

Le ferroviaire est le mode de transport le plus judicieux, socialement et écologiquement. Pour autant, syndicalistes interprofessionnels attaché.es à construire une rupture avec le système capitaliste et à aller vers une société écologiquement responsable, nous ne pouvons passer sous silence l’importance des débats sur les inutiles transports de marchandises d’un bout de la planète à l’autre que le recours aux ressources locales pourraient éviter, sur la construction de grandes métropoles et l’appauvrissement et la désertification des autres territoires, sur l’accès au transport pour toutes et toutes et donc sa gratuité, la priorité trop souvent donnée aux lignes à grandes vitesse au détriment des transports de la vie quotidienne…

Depuis longtemps, le patronat multiplie les statuts pour nous diviser. Un des axes principaux de nos luttes est d’obtenir les droits égaux pour tous les travailleurs et les travailleuses du secteur ferroviaire. La défense des conquêtes sociales propres aux entreprises dites historiques entre dans ce cadre ; il importe aussi d’en revendiquer la généralisation à l’ensemble du secteur.

En soi, cette orientation nous est commune, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre. Un autre engagement commun est celui de la solidarité : par le soutien aux luttes des uns, des unes et des autres ; par le soutien contre la répression envers celles et ceux qui luttent.

Lutter ensemble est aussi une question essentielle. Mais nous savons qu’il ne s’agit pas de le proclamer pour que ça se fasse. Sur le plan international, si nous ne voulons pas en rester à des slogans jamais concrétisés, cela nous impose de multiplier les échanges entre les équipes militantes des organisations de nos différents pays. C’est indispensable pour mieux nous connaître, pour mieux connaître les conditions de travail ici ou là, pour mieux connaître la réalité du terrain sur lequel nous voulons intervenir. Ainsi, et ainsi seulement, la question d’une grève internationale des cheminotes et cheminots, utile et nécessaire, deviendra d’actualité.

Avec d’autres bien entendu, et sans exclusive, nos organisations s’engagent à poursuivre et amplifier ce travail. La 4ème rencontre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes qui, après Saint-Denis en 2013, Sao Paulo en 2015, Madrid en 2018, se tiendra à Dijon (France) du 4 au 7 juin 2020 sera l’occasion, notamment dans le cadre du Réseau Rail Sans Frontière, de faire le point sur l’avancée de nos travaux communs et de prendre de nouvelles décisions, pour rendre effective la solidarité internationale !

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