Hier encore, la police s’est déchaînée contre les manifestations un peu partout. A Paris par exemple en empêchant la jonction des Gilets jaunes et des manifestant-es pour les droits des chômeurs, à l’appel de la CGT. L’Union syndicale Solidaires proteste.
La répression et les violences policières continuent
La journée du 5 décembre comme première étape d’une grève générale reconductible a été un immense succès. Les plus de 250 manifestations sur tout le territoire ont réuni quelque 1 million et demi de travailleurs et travailleuses contre la réforme des retraites Delevoye profondément destructrice et inégalitaire.
Devant des manifestations massives contre sa politique de casse sociale généralisée, la réponse du gouvernement a encore une fois été la répression par la violence. En voici quelques illustrations :
Dans la manifestation parisienne, dont notre cortège pourtant clairement identifié, ouvrait la marche, nous avons subi de nombreux envois de gaz, mais aussi de grenades de désencerclement, ciblant directement les banderoles de tête, ainsi que nos camions. Ces attaques ont blessé légèrement des camarades. Par ailleurs pendant cette manifestation plusieurs journalistes identifiés ont eux aussi été blessés et agressés par les forces de l’ordre.
A Lille, la police a coupé la fin du cortège avant la fin de la manifestation, créant ainsi une situation de chaos. Le cortège de Solidaires, avec sa camionnette, s’est retrouvé bloqué à l’intersection des rues Solferino et Gambetta. La circulation était partiellement rouverte, ce qui a mis en danger les manifestant-es qui tentaient de se protéger des tirs incessants de grenade lacrymogène et devaient, de fait, aussi se protéger des voitures qui forçaient le passage. C’est en soi extraordinaire qu’il n’y ait pas eu de blessé-es graves et la police porte toute la responsabilité de cette mise en danger des personnes, passant-es, manifestant-es…
A Dijon, à la fin de la manifestation place Wilson alors que celle-ci n’était donc pas encore dispersée , les véhicules des organisations syndicales toujours présents, les forces de l’ordre ont procédé dès 17h à des tirs de grenades lacrymogènes, visant expressément le véhicule de la CGT alors que sa secrétaire répondait aux questions d’une journaliste.
A Lyon, nos camarades dénoncent l’inqualifiable répression policière contre les lycéen·nes du lycée Ampère Saxe de Lyon qui a vu un jeune de 15 ans être touché par un tir au visage. Il est encore hospitalisé.
A Lorient les forces de l’ordre ont fait un emploi massif de gaz lacrymogène et côté port de pêche, un jeune de 15 ans a été blessé au visage par le jet d’un casque effectué par un policier. Il a du, lui aussi, être hospitalisé.
Nous assurons l’ensemble des blessé-es de notre solidarité, qu’ils et elles aient manifesté dans notre cortège ou non.
Enfin, hier samedi 7 décembre, la police à Paris a empêché violemment la convergence entre gilets et jaunes et syndicalistes. Ainsi, à Nantes, dès le début de la manifestation à 14h les forces de l’ordre ont gazé le cortège et ont procédé à de nombreuses arrestations de manifestant-es dont un de nos camarades de Solidaires informatique qui s’interposait pour protéger une manifestante.
L’habitude d’empêcher la dispersion des cortèges en fin de manifestations en séparant volontairement les services d’ordre du reste des manifestants est également en pleine cohérence avec la stratégie de division du pouvoir. Plutôt que de permettre des manifestations sereines, tout est fait pour énerver, bloquer, empêcher, restreindre, alors même que la dispersion est une garantie de fin de manifestation sans autre problème.
Nous ne nous laisserons pas faire. A la violence systématisée de ce gouvernement, opposons encore et toujours l’entraide et la solidarité.
Pour un mouvement social victorieux : plus que jamais soyons Solidaires !
Paris, 8 décembre 2019
............................................................ .. Eric Beynel eric.beynel@solidaires.org 06 82 28 91 81 Union syndicale Solidaires
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