Lancé pendant le mouvement contre la loi Travail, le réseau de syndicalistes et de structures syndicales « On bloque tout« , qui avait contribué au débat sur la grève reconductible, propose une réunion le 10 décembre prochain à la Bourse du travail de Paris. Les documents de discussion sont disponibles.
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Pour lancer le débat :
Contribution aux débats du 10 décembre du Collectif d’animation d’On bloque tout.
Le but de cette contribution est de dessiner les contours tangibles que pourrait prendre un réseau de syndicalistes de lutte né des suites de l’appel « On bloque tout ! ».
Force est de constater que la dynamique née autour de la lutte contre la loi « travail » et son monde est en très grande partie épuisée si l’on parle de mouvement d’ensemble. Pour autant, il en reste des traces au sein des équipes syndicales : on a vu fleurir de nombreuses grèves depuis le mois de septembre (poste, nettoyage, pompiers, santé, commerce, éducation prioritaire…) qui ne sont sans doute pas sans liens avec la combativité déployée dans les mois qui ont précédé. De même, la répression qui s’abat sur de nombreuses et nombreux syndicalistes est préoccupante. Au-delà, c’est tout un bilan qui reste à tirer dans nos structures sur les raisons qui n’ont pas permis de plus et mieux développer la grève.
Nous continuons de penser que pour continuer à échanger sur tout ça – et pour se préparer à des combats collectifs futurs – il serait vraiment dommageable que les liens (certes modestes) qui ont pu être tissés autour de l’appel « On bloque tout ! » s’évaporent dans les mois qui viennent au risque de devoir tout reprendre à zéro la fois suivante.
Voici une série de propositions concrètes :
Sur les objectifs à se donner :
1) Deux assemblées par an conçues comme des moments articulant formation et débats semble être un objectif réaliste pour commencer. Ces moments, sur une journée (par exemple en décembre et en mai), permettraient d’échanger régulièrement sur l’actualité sociale et en même temps d’avoir une réflexion sur nos pratiques communes, sur ce qui permet de mieux mobiliser les salarié.e.s, sur les obstacles rencontrés…
2) Entre les deux réunions un bulletin de débat intersyndical (donc deux par an également) pourrait être envoyé qui rassemblerait les contributions de militant.e.s comme de structures, en lien avec la réunion précédente ou anticipant la suivante.
Sur la forme du réseau :
3) il s’agirait de se constituer formellement en association loi 1901 à laquelle pourraient adhérer tant les syndicalistes à titre individuel que les structures en tant que telles. Dans la mesure du possible le réseau doit reposer sur la mise en place de collectifs locaux associant là aussi militant-es et structures. La constitution de cadres locaux est essentielle à l’existence d’un réseau implanté et dynamique.
4) Entre deux rendez-vous, un bureau, reconduit à chaque réunion prendrait en charge la réalisation du bulletin de débat et la préparation de la réunion suivante.
5) La mise sur pied d’une trésorerie (peut-être clairsemée au départ) pourra permettre de contribuer aux défraiements des rencontres organisées.
Sur le nom et la communication :
6) À défaut de meilleure idée (et on continue d’espérer en trouver une), et bien que celui-ci puisse paraître un peu « hors-sol », nous proposons de garder le nom « On bloque tout » pour le réseau.
7) Ce qui permet de conserver nos outils existants : site, page Facebook, newsletter qui permettent notamment de faire circuler régulièrement les informations (luttes en cours, solidarité financière…).
8) La trésorerie constituée par les adhésions permettrait aussi d’imprimer des autocollants, badges, drapeaux, banderoles… et autres éléments de visibilité.
9) Enfin, le réseau ne serait pas d’ordre « privé » et communiquera sur ses initiatives tant en direction des organisations syndicales que des médias.