Vu sur le site de la CGT.
C’est l’histoire d’Arthur, coursier à vélo et livreur de repas à domicile, qui avec quatre de ses collègues a décidé de venir se syndiquer à la CGT et de créer le syndicat CGT des coursiers à vélo de Gironde avec l’Union départementale CGT, la Fédération du commerce et la Fédération du transport.
Avant de venir frapper à la porte de la CGT, ces jeunes auto-entrepreneurs chez Deliveroo faisaient déjà partie du Collectif Coursiers Bordeaux et ont connu la fermeture de Take eat easy pour qui ils travaillaient auparavant.
« Ces jeunes font souvent ce type de travail parce qu’ils aiment le vélo avant tout et parce qu’ils ont la possibilité de choisir leurs horaires. Seulement, à Bordeaux, les candidats pour les plateformes (Foodora, Deliveroo, Ubereats) sont de plus en plus nombreux et ils sont de moins en moins payés à l’heure mais à la course », explique Loïc Notais de l’UD de Gironde.
L’illusion de l’autonomie est de courte durée face à la réalité de la pauvreté et de la précarité vécues par ces travailleurs. Selon une étude publiée par l’Insee le 19 décembre 2016, le revenu moyen des auto-entrepreneurs tourne autour de 410 euros, soit moins que le montant du RSA !
La CGT est à l’écoute de ces travailleurs indépendants. « Il s’agit d’une population très diverse et difficile à gérer car ils sont là aujourd’hui mais ne le seront peut-être plus demain » précise Loïc Notais. La CGT vient de créer également un syndicat chez les VTC. Avec eux, elle porte le combat pour une juste rémunération, de meilleures conditions de travail, la reconnaissance et la dignité auxquelles ces travailleurs ont droit. Elle milite aussi pour le droit à la négociation et à la représentation au sein des plateformes, par la mise en place d’instances représentatives des personnels.
Image : © Pascal BASTIEN / Divergence