La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), organisme du Ministère du travail, vient de publier une étude sur l’état de la syndicalisation en France, datant de l’année 2013. Nous publions en complément un extrait d’une interview de Philippe Martinez (CGT) à l’hebdomadaire Politis, où il commente positivement cette étude.
Ce qu’est la DARES : La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) est chargée d’assurer la production régulière et fiable de statistiques et d’analyses utiles au ministère en charge du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et aux acteurs sociaux (partenaires sociaux, conseils régionaux, service public de l’emploi, presse économique et sociale, etc.). Service statistique ministériel, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) produit en toute indépendance des données mises à disposition du public.
Etude de Marisa Teresa Pignoni: cliquez dares et syndicalisation-2013
Interview de Martinez par Politis
Extraits : Question Politis : Cela induit-il une question sur la baisse de la syndicalisation en France ?
Philippe Martinez: « Non, il n’y a pas de baisse de la syndicalisation. Nous en sommes d’ailleurs les premiers surpris car, si on connait le nombre de nos adhérents, on ne sait pas grand-chose de ceux des autres syndicats et, comme tout le monde, on entend trop souvent parler d’une telle diminution. Or, c’est faux !
La dernier rapport de la DARES du Ministère du travail montre en effet clairement que le taux de syndicalisation ne connait pas de baisse en France depuis les années 1990. Il se maintient autour de 11% en moyenne, toutes catégories confondues. Bien sûr, la multiplication des situations de travail, avec une plus grande diversité des statuts, ne nous est pas favorable à long terme, puisque, évidemment, plus on est précaire, moins on est syndiqué. Or, comme 80% des embauches aujourd’hui sont précaires, si cette situation perdure-et je crains que ce soit le cas, malheureusement-, on peut craindre pour l’avenir du syndicalisme français… »