Le 8 mars 2020 se prépare avec entrain, avec les syndicats et les associations. C’est un dimanche, mais la mobilisation s’annonce forte, en pleine convergence d’objectifs avec celle des retraites, dont elle sera sans doute une date-clef. L’égalité salariale femmes/hommes serait un déterminante pour garantir vers le haut des droits à la retraite consolidés pour toutes et tous. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est chaque jour décisive pour aller vers une société débarrassée des oppressions et dominations jusqu’ici oubliées ou invisibles.
Dans le monde entier, les femmes luttent et ont toujours lutté. C’est ainsi qu’elles ont pu faire progresser notoirement leur condition. Mais les attaques se multiplient : nous disons haut et fort stop !
Stop à la précarité, à la surexploitation, aux bas salaires, aux discriminations, au racisme.
Stop d’assumer presque seules les tâches domestiques, l’éducation des enfants, le soin aux plus ancien•nes.
Stop au capitalisme néo libéral qui fait disparaître nos services publics : hôpitaux, maternités, écoles….
Stop aux injures, aux coups, aux violences gynécologiques et obstétricales, au harcèlement, aux viols, aux assassinats, aux féminicides.
Stop aux fermetures des centres d’interruption volontaire de grossesse et aux attaques incessantes contre l’avortement.
Stop aux logements indécents, aux personnes sans domicile fixe.
Stop au refoulement aux frontières de l’Europe des femmes, des enfants et des hommes exilé-es de pays en guerre.
Stop de voir la planète livrée aux multinationales et aux lobbies prédateurs capitalistes,
Notre rôle est fondamental dans la société : si on s’arrête, tout s’arrête.
Nous avons l’arme de la grève contre le patriarcat. Le 8 mars, c’est la grève féministe ! Le 8 mars, #OnArrêteToutes
#jegrèvele8
#grèveféministe
Mais c’est quoi une grève féministe, entend-t-on souvent ?
Celle ci a commencé en 2016 en Pologne pour lutter contre une loi encore plus restrictive sur l’avortement.
Elle a été reprise en Argentine en 2017 contre les violences et un mot d’ordre international de grève a été lancé. Et depuis la grève a essaimé…. En Espagne avec des millions de grévistes, en Italie, en Belgique, en Suisse le 14 juin dernier.
La grève féministe, c’est montrer que si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.
Nous avons un rôle fondamental dans la société, beaucoup de choses reposent sur nos épaules. C’est pour cela que l’on s’appelle « OnArrêteToutes ».
Nous sommes dans le travail salarié, mais aussi indépendantes. Nous nous occupons de la majeure partie du travail domestique à la maison, de l’éducation des enfants, des soins à apporter aux plus jeunes comme aux personnes âgées. Nous pouvons faire grève de tout ce travail. Mais aussi de la consommation qui nous pousse à acheter à outrance, gaspiller, dilapider les ressources de la planète en danger.
Les jeunes scolarisées peuvent aussi faire la grève de l’étude.
La grève féministe c’est aussi pour la défense de tous nos droits. Pour l’avortement, contre les violences. Contre le racisme et les discriminations.
Pour le partage des tâches domestiques. Pour l’égalité professionnelle. Contre la précarité. Contre le capitalisme, prédateur de la planète.
Le 8 mars 2020, on arrête toutes !