Déjeuner syndical à l’Elysée

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Voici des prises de position suite à l’invitation d’E. Macron à déjeuner des secrétaires confédéraux le vendredi 10 juin. La CGT avait annoncé qu’elle ne s’y rendrait pas. 

 

oitLa CGT ne participera pas à un déjeuner de campagne

Après avoir préparé une interview dévoilée dans la presse régionale annonçant une série de mesures, le Président a fait contacter les secrétaires généraux des cinq confédérations pour les convier à un déjeuner, le vendredi 10 juin prochain, soit deux jours avant le premier tour des élections législatives. Pourtant, depuis le 7 mai dernier, date de sa prise de fonction, le président de la République n’a pas jugé utile de rencontrer les organisations syndicales, malgré le contexte économique et social marqué notamment par les impacts de la situation sanitaire et de la guerre en Ukraine. Cette invitation ne précise par l’ordre du jour de cette rencontre. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent ! Sans être exhaustifs, qu’il s’agisse de la nécessaire hausse des salaires et des pensions, d’autant plus indispensable en cette période de forte inflation, de la réforme des retraites pour laquelle nous revendiquons notamment un âge de départ à 60 ans, des problématiques de l’hôpital public et, plus généralement, de l’accès au soin, du déficit de personnel dans l’éducation nationale et dans l’ensemble du secteur public et semi-public, les thèmes à aborder avec les représentants du monde du travail sont nombreux au regard de la situation actuelle. L’effet d’annonce de ce déjeuner ne nous a pas échappé et nous refusons de nous inscrire dans le calendrier de campagne imposé par le président de la République. La CGT n’y participera pas.

Montreuil, le 8 juin 2022

 

FO, reçue à l’Elysée, a rappelé ses revendications et ses priorités

FO a répondu à l’invitation du président de la République pour rappeler ses revendications et ses priorités.

Sans être dupe de la part de l’exécutif à la veille des élections législatives, FO s’inscrit dans un esprit de dialogue social effectif, fondé sur l’information et la consultation, à l’inverse d’une démarche qui viserait à associer ou instrumentaliser le syndicat à des décisions prises à l’avance, a fortiori dans un Conseil national de la refondation (CNR) dont les contours, la composition et les objectifs restent particulièrement flous. Pour FO, il est essentiel de libérer la négociation collective et lui redonner toute sa place.

FO a réaffirmé que la question de l’augmentation des salaires est une urgence absolue, dans le contexte actuel d’accélération de l’inflation, ce qui doit passer par un coup de pouce au Smic, le relèvement de la valeur du point d’indice dans la Fonction publique, l’ouverture de négociations de salaires dans les branches et les entreprises, une réelle revalorisation des pensions de retraite.

Les négociations de salaires doivent en particulier s’ouvrir rapidement dans les branches dont les minima qui sont en dessous du Smic.

FO appelle également à mettre réellement en application les dispositions du Code du travail qui prévoient la suspension des allégements de cotisations sociales dans les entreprises qui n’ouvrent pas de négociation.

Plus généralement FO revendique que les aides publiques aux entreprises, directes ou indirectes, soient conditionnées au maintien de l’emploi et des salaires, à l’interdiction de licenciements, aux investissements, à la relocalisation et à l’interdiction de dividendes.

FO a également réaffirmé son refus de tout recul de l’âge de départ à la retraite, invitant plutôt à travailler sur l’emploi, pour assurer à chacun un vrai travail et un vrai salaire, un emploi de qualité et mieux rémunéré, de l’entrée dans la vie active au moment du départ à la retraite, et de sortir les trop nombreux salariés confinés aux bas salaires, à temps partiel, aux contrats précaires, afin de permettre à la fois à tous et toutes de bénéficier d’une retraite décente et d’assurer dans le même temps le financement du système par répartition et de notre protection sociale collective.

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