« Il y a une France de l’angle mort, ceux qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre. C’est la France populaire, des classes moyennes qui dit ‘quand vous proposez quelque chose, c’est jamais pour moi' », a lancé le chef de l’Etat. À ce titre, il a annoncé son souhait de permettre aux fonctionnaires d’être davantage rémunérés « au mérite ».

Marylise Léon juge que le président de la République est resté « trop vague » concernant le pouvoir d’achat. « Je ne suis pas sûre qu’il a bien saisi que c’était la priorité des travailleuses et des travailleurs. Les fonctionnaires, notamment, attendent une revalorisation. Et nous, la CFDT, nous serons là pour lui rappeler que le pouvoir d’achat est la priorité », martèle la syndicaliste.

« Je ne connais aucun chômeur satisfait de sa situation »

Emmanuel Macron a également évoqué une nouvelle réforme du travail avec des « règles plus sévères » en cas de refus d’une offre d’emploi, mais en même temps un « meilleur accompagnement » des chômeurs.

Là aussi, la CFDT déplore les imprécisions d’Emmanuel Macron. « La réforme du travail est extrêmement floue et cela demande des explications », juge Marylise Léon. « La question de l’emploi ne se traitera pas en diminuant les droits des chômeurs. Il y a déjà eu des durcissements des règles et on constate un appauvrissement des demandeurs d’emploi », explique la secrétaire générale de la CFDT.

« Je ne pense pas que la solution soit de baisser les droits. À la CFDT, nous sommes totalement opposés à la vision du gouvernement de stigmatiser les chômeurs. Je ne connais aucun chômeur ou allocataire du RSA satisfait de sa situation », martèle la syndicaliste.

Gabriel Attal plus à l’écoute des syndicats?

Peut-être que les revendications de la CFDT pourront être soufflées à l’oreille d’Emmanuel Macron par son nouveau Premier ministre Gabriel Attal, qui a reçu mardi Marylise Léon à Matignon.