Liberté pour Andrés Bodalo
le lien de la pétition – en espagnol : http://www.indultobodalo.info/
Andrés Bodalo est militant et responsable du Syndicat des Travailleurs Andalous (SAT) de la région de Jaén.
Il est investi dans la lutte des journaliers agricoles depuis 30 ans, groupe de travailleurs auquel il appartient depuis l’âge de 10 ans.
Son combat et celui du SAT porte sur la défense ou l’existence de conventions collectives et la distribution des terres à ceux qui les exploitent.
Il vient d’être emprisonné pour une durée de 3 ans et 6 mois, suite à la plainte d’un élu municipal (PSOE) qui l’a accusé de violence dans le cadre d’une action collective.
Ce même jour Andrés Bodalo a été molesté par la Guardia Civil !
En réalité, c’est toujours la criminalisation de l’action syndicale qui est à l’œuvre. D’autant plus que l’action syndicale du SAT a engagé des occupations des terres par les ouvriers agricoles.
En Andalousie, la terre est toujours en possession des grands domaines et la grande propriété. 2% des propriétaires possèdent la moitié des terres arables. Les latifundiaires s’accaparent 1,milliards sur les 1,6 milliards de la Politique Agricole Commune.
Face à cela, la réalité sociale : Plus de 500.000 ouvriers agricoles sont sans terre et sans ressources. Le chômage en Andalousie atteint 40% et jusqu’à 80% dans la région de Jaén, quand le travail agricole fait défaut.
Ainsi la banque BBVA possède 600 hectares et 300 000 oliviers, mais laisse pourrir la récolte depuis 3 ans. Mais la banque a touché 600 000 euros de la Politique Agricole Commune.
Auparavant, 600 ouvriers travaillaient dans cette ferme. Quand les travailleurs de Jaén sont venus occuper les terres et utiliser une partie de la récolte, la Garde civile les a réprimés.
C’est pour ces combats qu’Andrés Bodalo est aujourd’hui condamné.
C’est une perte dans le combat pour la justice sociale. C’est dramatique pour sa famille, qui comme beaucoup de familles andalouses, ne vit que sur un seul salaire. Six personnes de trois générations, dont un fils de 12 ans et une petite-fille de six ans souffrant de maladie chronique vont se retrouver dans le dénuement.
Un fort soutien de solidarité s’exprime en Andalousie, mais aussi dans toute l’Espagne pour obtenir sa grâce et sa libération. La pétition jointe est signée en particulier par Toxo (secrétaire des CCOO), les maires de Barcelone, Cadix, Saragosse, Saint Jacques de Compostelle…. et par des dirigeants d’Izquierda-Unida et Podemos.
Notre combat en France contre la criminalisation de l’action syndicale doit nous amener à apporter tout notre soutien à nos camarades espagnols, car le pouvoir en place à Madrid tape très fort. L’exemple des militants Airbus de Getafe est encore bien présent.
le lien de la pétition – en espagnol : http://www.indultobodalo.info/