Voici les prises de position syndicales suite à l’échec de la « négociation » sur les retraites. Le Premier ministre tente de sauver son affaire (qu’il a lui-même sabordée dès le mois de mars) en concoctant un pseudo-accord possible à l’Assemblée nationale.
Retraites : les raisons d’un échec
Extrait de l’hebdo n°3971
Le “conclave” s’est achevé sur un constat d’échec le 23 juin dans la soirée. Les organisations syndicales dénoncent l’attitude du patronat, et plus particulièrement du Medef, qui a torpillé la négociation pour l’empêcher d’aboutir. La CFDT regrette cette occasion manquée de revenir sur la réforme de 2023. Le Premier ministre tente à présent de reprendre la main afin de “sauver les meubles”.
La séance supplémentaire de négociation arrachée in extremis le 17 juin n’aura finalement pas permis d’aboutir à un accord. Lundi 23 juin, après sept heures de discussions, les partenaires sociaux ont finalement acté l’échec des négociations relatives aux retraites. « Pour négocier, il faut être deux. Le patronat n’a pas été au rendez-vous, a résumé Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT. Nous avons dû nous rendre à l’évidence : le Medef n’avait pas l’intention de bouger sur la pénibilité, il jouait la stratégie de l’échec. » Après quatre mois de travail et seize rencontres, acter la fin des discussions n’était pas chose facile pour les organisations syndicales qui se sont battues jusqu’au bout afin de parvenir à faire évoluer la position patronale.
Le patronat est resté inflexible sur la pénibilité
1. Compte professionnel de prévention.
« Nous n’étions pas si loin d’un accord, mais les discussions ont clairement achoppé sur la pénibilité », explique Yvan Ricordeau. Les organisations syndicales avaient en effet accepté de ne pas revenir sur les 64 ans en vue d’aboutir à un accord, avec comme contrepartie un dispositif pénibilité ambitieux qui aurait autorisé les salariés concernés à partir plus tôt. L’idée était notamment de réintégrer dans le C2P1 les trois critères ergonomiques – en l’occurrence le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques – qui en avaient été retirés en 2017. Or le patronat est resté inflexible. Il acceptait de réintégrer les trois critères de pénibilité dans le C2P… mais sans que cela permette de prendre plus tôt sa retraite. Les organisations patronales ont même proposé, dans la dernière ligne droite de la négociation, un dispositif pénibilité en net recul par rapport à ce qui existe aujourd’hui !
Une position inacceptable selon les organisations syndicales, qui ont toutes exprimé leur colère quant à l’attitude du patronat. La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ont eu des mots très durs pour décrire l’attitude du Medef depuis le début des discussions, évoquant un « manque de loyauté », une « rupture de confiance », un « sabordage ». Le Medef, pour sa part, n’a cessé de rappeler qu’il n’était pas demandeur de ce conclave et que l’on ne pouvait pas « faire peser sur [lui] la responsabilité de cet échec », sentant bien venir les critiques.
Signe de ce malaise côté patronal, les numéros un du Medef et de la CPME, en amont de la dernière séance de négociation, ont organisé un « coup de com » qui a particulièrement fâché le camp syndical. Contrairement à tous les usages, ils se sont rendus sur le lieu du conclave et ont fait une déclaration devant les caméras, évoquant des avancées et des propositions, l’idée étant de couper l’herbe sous le pied des critiques. « Ils n’ont rien dit pendant les seize séances et, d’un coup, avant le début de la dernière séance, sans avoir pris la peine de contacter les organisations syndicales, ils organisent cette conférence de presse et parlent de propositions. Ce n’est absolument pas correct ; d’ailleurs, nous n’avons jamais eu de traces écrites de leur projet par la suite », affirme Yvan Ricordeau.
Une occasion manquée
Selon le secrétaire général adjoint de la CFDT, qui a mené les discussions ces quatre derniers mois, cet échec de la négociation est une occasion d’autant plus manquée que les travaux effectués avaient permis de parvenir à un compromis qui répondait à la fois à la nécessité de garantir l’équilibre financier du système et à la réduction de deux grandes injustices de la réforme de 2023 – l’égalité femmes-hommes et la pénibilité. « Je suis en colère car nous aurions pu faire avancer le sujet de la pénibilité, nous aurions pu répondre à la problématique des maçons ou des aides-soignants qui ont déjà du mal à travailler jusqu’à 62 ans et pour qui il n’est pas possible d’aller jusqu’à 64 ans. Quand on est syndicaliste, on se bat pour changer la vie des gens, concrètement. Aujourd’hui, l’histoire se finit mal pour les salariés. »
La balle est à présent dans le camp du Premier ministre, qui, dès l’annonce de l’échec des discussions, a invité l’ensemble des négociateurs à Matignon pour tenter de sauver le « conclave ». À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est impossible de savoir ce que donnera cette initiative. La CFDT a évidemment accepté l’invitation de François Bayrou, tout en rappelant ses revendications et son souhait d’avancer. « Dans une période où la démocratie politique est en crise, les partenaires sociaux ont un devoir d’exemplarité pour répondre aux attentes des citoyens », souligne une négociatrice qui espère que les propositions des organisations syndicales trouveront un écho auprès des parlementaires.
Le dossier retraites n’est pas encore refermé
Mais, déjà, le camp politique rompt la fragile trêve qui avait prévalu durant le conclave. La France insoumise a annoncé qu’elle comptait déposer une motion de censure dans les prochains jours. « Nous n’en avons pas fini avec le dossier des retraites. Il n’est pas question que la CFDT renonce à corriger les plus grosses injustices de la réforme Borne. Les travaux que nous avons menés ces quatre derniers mois n’auront pas été inutiles, conclut Yvan Ricordeau. Ils ont montré qu’il était possible d’acter des avancées pour les salariés tout en assurant l’équilibre financier du système. Nous étions parvenus à trouver ce fragile équilibre. Par son attitude, le patronat a fait capoter les discussions. Conclusion : aujourd’hui, nous n’avons ni les avancées sociales ni l’équilibre financier à moyen terme. »
“Prenez vos responsabilités !”
Première à se rendre à Matignon le 24 juin à l’invitation de François Bayrou, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a invité le Premier ministre à « prendre ses responsabilités » sur le dossier des retraites, en indiquant que les syndicats vont lui transmettre « la liste des blocages » afin qu’il prenne une décision « d’ici la fin de la semaine ». « L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table. »
Au lendemain de l’échec des négociations, ouvertes à la demande du Premier ministre, « c’était important qu’on se le dise : le conclave est terminé, voilà où on en est des discussions », a-t-elle déclaré devant la presse à l’issue de la rencontre. « Je lui ai dit aussi : prenez vos responsabilités ! Vous avez fait des retraites un sujet important. Prenez ce qui a été validé par l’ensemble des organisations présentes mardi dernier et tirez-en les conséquences. On a fait largement notre part du boulot », estime la secrétaire générale de la CFDT.
Interrogée sur la possibilité d’une ultime voie de passage, elle répond sans détour : « Un accord est possible avec les éléments que l’on a pointés. S’il n’y a pas de réparation de la pénibilité, s’il n’y a pas d’équilibre financier en termes d’efforts, ce sera sans la CFDT. »
Après l’échec du conclave retraites, une seule solution, l’abrogation !
Deux ans après cette réforme imposée au 49.3 à l’Assemblée nationale et à tout un peuple, un an après un magistral échec électoral pour Emmanuel Macron, le gouvernement Bayrou a tenté une opération politicienne en organisant une concertation en trompe l’œil : il n’était pas possible de discuter de l’essentiel, le vol de deux ans de nos vies ! Seules des miettes pouvaient être grappillées financées par de nouveaux reculs : un rabotage sévère sur le dispositif carrières longues, qui aurait fait travailler un à deux ans de plus 20 à 60 000 personnes, et plus largement une sous-indexation générale des pensions des retraité·es.,
Alors que le Premier ministre multiplie les manœuvres politiciennes pour prolonger son bail à Matignon, la cgt le réaffirme : il n’y a pas d’autre solution que l’abrogation des 64 ans.
La CGT appelle les députés à tirer toutes les leçons de cet échec organisé par le patronat et le gouvernement et à exiger la mise en œuvre immédiate de la résolution prévoyant l’abrogation de la réforme votée très largement par l’assemblée nationale le 5 juin dernier.
Montreuil, le 24 juin 2025
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Retraites : échec de la négociation, rebond à Matignon ?
Après le constat d’échec du conclave retraites achevé lundi soir sans accord entre partenaires sociaux, la faute à une partie patronale inflexible, la CFE-CGC et les organisations syndicales ont été reçues ce mardi par le Premier ministre.

Faute d’accord au terme de quatre mois de travaux, le Premier ministre, François Bayrou, désireux de « rechercher une voie de passage », a ensuite convié, ce mardi midi à Matignon, les organisations syndicales engagées dans le conclave, avant de faire de même dans la journée avec les organisations patronales. « Quoi que décide désormais l’exécutif, il est clair que la négociation est terminée avec la partie patronale », assure Christelle Thieffinne à la sortie de l’entretien.
L’ANALYSE DE CHRISTELLE THIEFFINNE, SECRÉTAIRE NATIONALE CFE-CGC À LA PROTECTION SOCIALE ET CHEFFE DE FILE DE LA NÉGOCIATION
« On peut parler de rendez-vous manqué. La dernière réunion, hier, a été précédée par la prise de parole conjointe, devant la presse, dans la rue, des leaders du MEDEF et de la CPME. Tout ça pour ne rien proposer de nouveau. Ce n’était qu’un coup de bluff médiatique. »
« Si quelques avancées étaient atteignables concernant la pension des femmes, sur l’usure professionnelle et la pénibilité, les propositions patronales font peu de cas des réalités du travail. Alors que l’emploi des seniors est crucial pour résoudre une partie des financements des régimes de retraite, les représentants des employeurs n’ont fait aucune ouverture pour encourager le temps partiel et rendre opposable le dispositif de retraite progressive, comme le proposait la CFE-CGC. »
« Enfin, sur le financement du système et la nécessité d’efforts partagés, la partie patronale est, là encore, restée campée sur ses positions, arguant d’un retour à l’équilibre devant uniquement être financé par les retraités, tout en demandant davantage d’efforts contributifs aux salariés, dont les populations de l’encadrement, pour améliorer la réforme de 2023. »
« Ce mardi midi, comme souhaité par le Premier ministre après le constat d’échec de la veille, nous avons eu un entretien d’une heure et demie avec François Bayrou, en présence de Catherine Vautrin et d’Astrid Panosyan-Bouvet, les deux ministres en charge du Travail. Tous les trois ont exprimé leur reconnaissance aux organisations syndicales pour leur investissement et les travaux menés durant quatre mois. »
« Tout en rappelant notre opposition au maintien de l’âge légal de départ à 64 ans, nous avons expliqué combien il était important d’améliorer la réforme de 2023 et que, malgré de nombreuses propositions constructives formulées durant les travaux, nous avons été confrontés à un mur tant la partie patronale ne veut toucher à rien ou presque. S’il n’y a pas d’accord ni de compromis commun en l’état, c’est bien de la responsabilité des organisations patronales qui ne voulaient tout simplement pas négocier. »
« Concrètement, nous avons listé à François Bayrou nos revendications et les points de blocage avec la partie patronale qui concernent en particulier la pénibilité, l’usure professionnelle, l’abaissement de l’âge d’annulation de la décote, la question des femmes – malgré quelques avancées -, l’opposabilité de la retraite progressive et les efforts à partager pour l’équilibre financier du système de retraites. »
« Ce qui est acté aujourd’hui, c’est que la négociation est bel et bien terminée. Après sa rencontre avec les organisations patronales, la balle sera dans le camp du Premier ministre. »
Mathieu Bahuet
CFTC: Négociation retraites : « Un texte est sur la table, c’est désormais au patronat de prendre ses responsabilités »
25 juin 2025 | La CFTC dans les médias
Suite à l’échec des négociations sur les retraites, François Bayrou a convoqué l’ensemble des partenaires sociaux ce mardi 24 juin, pour tenter de trouver une ultime voie de passage. Le Premier ministre a notamment demandé aux représentants des syndicats et du patronat de lister les points de blocage qui entravent la signature d’un éventuel accord.
Pour notre organisation, les discussions sont globalement closes: le texte présenté aux organisations d’employeurs par Jean-Jacques Marette, le médiateur mobilisé par le gouvernement, semblait raisonnablement équitable et équilibré. La balle est désormais dans le camp du patronat, comme ont pu l’expliquer le président et la vice-présidente de la CFTC, Cyril Chabanier et Pascale Coton, aux micros de Sud Radio et RTL.
Le conclave sur les retraites s’est achevé par un échec.
Une évidence tellement les dés étaient pipés depuis le début des « discussions » : revirement du premier ministre sur ses engagements de débats « sans totem ni tabou » sur la réforme Borne, instrumentalisation d’un prétendu déficit des retraites de la Fonction publique, équilibre budgétaire en 2030 comme seule boussole, mise à l’écart des organisations représentatives de la fonction publique, prises de position non dénuées d’arrières pensées, par exemple du président du COR …
Pour la FSU, cette opération politique passe à côté des deux enjeux principaux sur la question des retraites.
D’une part la question des possibilités de nouvelles recettes pour revenir sur les 64 ans. La FSU le réaffirme avec force : assurer le financement de notre système de retraites est possible : c’est une question de choix dans le partage des richesses. Il faut en finir avec les exonérations de cotisations, les suppressions d’emplois et l’austérité salariale, dans le public comme dans le privé.
L’augmentation immédiate du point d’indice est la première des réponses pour le secteur public.
D’autre part, la question de la démocratie sociale. Dans un moment de crise démocratique, il est inacceptable que le gouvernement Bayrou, comme les précédents, balaye d’un revers de la main l’expression d’une majorité de la population. Il a joué uniquement un coup tactique et politicien en cherchant à diviser l’intersyndicale, en tentant d’imposer de nouvelles régressions, sans répondre à la volonté réaffirmée par la population de revenir sur la réforme de 2023. Il a également, en accord avec le patronat, écarté les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique, et avec elles les réponses aux problématiques que rencontrent près de 6 millions d’agent·es. Ce faisant, il aggrave encore la crise démocratique ouverte avec le passage en force de 2023.
Dans les mois qui se sont écoulés, à aucun moment les scenarios mis sur la table des discussions n’ont constitué de réponse aux exigences massivement exprimées par le mouvement social de 2023 : refus des 64 ans, égalité entre les femmes et les hommes, défense du système par répartition et des solidarités intergénérationnelles, amélioration du niveau des pensions. Au contraire, des idées régressives, injustes et dangereuses ont été avancées : capitalisation comme réponse à la baisse de fait des pensions, contribution des seuls retraités et des salariés – mais pas du patronat- à « l’effort » financier d’équilibre des régimes, nouvelle augmentation de l’âge d’ouverture des droits…
La FSU continue de demander l’abrogation de la réforme de 2023. Elle est engagée dans une campagne de mobilisation pour défendre les retraites par répartition, la sécurité sociale et les services publics, et ainsi ouvrir d’autres perspectives de progrès social.
Bagnolet, le 24 juin 2025
UNSA: Retraites : il est urgent de rendre la réforme plus juste
Alors que la réforme des retraites portée par le gouvernement Borne continue de susciter un rejet massif dans l’opinion publique, notre pays traverse une période où la stabilité sociale est plus que jamais nécessaire. Dans ce contexte, l’UNSA réaffirme avec force qu’il est urgent de corriger les injustices majeures de cette réforme.
La plus flagrante d’entre elles demeure le report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, une mesure rejetée par une large majorité des citoyens. L’UNSA revendique toujours l’abrogation de ce report, qui pénalise injustement l’ensemble des salarié·es.
Sur l’équilibre du système, l’UNSA plaide pour un financement durable et équitable de notre système de retraite, mais aussi, plus largement, de notre sécurité sociale. Cela passe par des mesures équilibrées qui engagent l’ensemble des acteurs : entreprises, actifs, retraités. Des leviers efficaces sont à la disposition du gouvernement, notamment :
• Mettre fin aux exonérations de cotisations sociales inefficaces, qui fragilisent le financement de notre modèle social sans bénéfices tangibles en termes d’emploi ;
• Développer une véritable politique de l’emploi des seniors, largement insuffisante encore aujourd’hui ;
• Renforcer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, tant sur les salaires que sur les parcours de carrière, ce qui aurait un effet direct sur le montant des pensions et sur les ressources du système ;
• Instaurer une Contribution Sociale Généralisée (CSG) progressive, afin que chacun contribue à hauteur de ses moyens, quel que soit son statut (actif ou retraité).
L’UNSA soutiendra également toutes les mesures favorisant une meilleure prise en compte des carrières longues, des métiers pénibles, ainsi que la situation des mères de famille et des femmes dans le calcul des pensions. Une retraite juste ne peut ignorer les inégalités structurelles que subissent encore trop de salarié·es.
Cette concertation a démontré une fois de plus l’intransigeance du MEDEF et la volonté flagrante des employeurs de refuser toute nouvelle avancée sociale. C’est pour cela que l’UNSA appelle à une refondation du dialogue social autour d’un paritarisme tripartite rénové, associant les organisations syndicales, les représentants des employeurs et l’État, garant de l’intérêt général. Seul un dialogue social ambitieux et respectueux permettra de ramener les employeurs à une logique de responsabilité sociale et de justice collective.
L’UNSA exhorte le gouvernement à prendre ses responsabilités. Il est encore temps de corriger cette réforme pour la rendre plus juste, plus équilibrée, et mieux acceptée socialement.
Sans surprise, le conclave a fait pschitt
Publié le 24 juin 2025
Ni blanche, ni noire, le conclave n’aura finalement dégagé aucune fumée. Son échec était programmé depuis le départ. Ni le gouvernement ni le patronat n’entendaient concéder quoi que ce soit aux travailleur·euses. Encore moins revenir sur les 64 ans d’âge légal de départ. Au contraire, tous deux souhaitent reculer encore et encore cet âge légal pour éviter la catastrophe financière alors que le rapport du COR est loin d’être aussi alarmiste que ce que son président a tenté de faire croire. Pour ne pas dire qu’il a tout simplement menti.
Pour imposer sa réforme des retraites en 2023, le gouvernement a utilisé le passage en force institutionnel sans compter la police pour réprimer le mouvement social sans jamais entamer à l’époque la moindre discussion. Ce conclave n’était comme prévu que de la poudre aux yeux, histoire de faire croire (aux organisations qui l’ont cru) que la balle était à nouveau dans notre camp social en l’absence de rapport de force social.
Les choses sont donc claires. Pour obtenir satisfaction, notre camp social n’a d’autres choix que de construire le rapport de force pour pouvoir imposer ses revendications. C’est donc aux travailleur·euses de se mettre en grève et manifester pour contraindre les pouvoirs publics et le patronat à écouter la population massivement opposée à sa réforme.
Voilà une manière de fêter le 80ème anniversaire de la sécurité sociale à la hauteur des enjeux.