L’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) s’est exprimé « sans équivoque » contre l’accord négocié à Bougival en France pendant l’été 2015. Ci-dessous une conférence de presse et le communiqué officiel.

Après l’Union calédonienne, c’est au tour de l’USTKE de « rejeter sans équivoque le projet d’accord de Bougival en l’état, » fait savoir par communiqué la présidente du bureau confédéral, Mélanie Atapo, qui précise : « cette décision est le fruit d’un travail d’analyse collective approfondi mené lors de notre assemblée générale extraordinaire du 24 juillet 2025, qui a réuni nos adhérents et nos représentants des structures fédérales pendant plus de quatre heures d’échanges et de débats. Elle marque une expression démocratique forte de notre base militante, qui a unanimement rejeté ce projet d’accord dans sa logique, son contenu et ses conséquences. »
L’USTKE explique rester « fidèle à sa ligne politique constante et cohérente« , citant son communiqué du 27 mai 2024, « l’USTKE rejettera tout accord qui ne débouchera pas de manière formelle et garantie sur l’accession à l’indépendance de la Kanaky « .
Un énième statut
Pour l’organisation syndicale, l’accord de Bougival « est un coup de yoyo en plus, pour un énième statut mais définitivement dans la France. Une marche forcée, en deçà de l’accord de Nouméa ou des propositions de Deva en mai 2025, pour une décolonisation par intégration dans la France, sans consentement préalable, libre et éclairé du peuple colonisé. » Selon la présidente Mélanie Atapo, signataire du communiqué, l’accord « constitue un recul politique sans précédent« , actant « la disparition de la notion de peuple Kanak« , au profit d’un peuple calédonien, « la dilution du droit à l’autodétermination« , ou encore « la marginalisation programmée des indépendantistes dans les institutions. »
L’USTKE demande donc au FLNKS, qui doit se réunir en congrès le 9 août, de « sortir de l’ambiguïté et de reprendre l’initiative d’un véritable processus d’autodétermination« .