Un cheminot radié : solidarité !

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Une campagne nationale de soutien au cheminot Jean-Michel Dieudonné vient d’être lancée. Elle est notamment animée par la députée Caroline Fiat, de la circonscription de J.M. Dieudonné. Ce cheminot est radié de la SNCF pour des faits sans aucun rapport avec la gravité supposée de cette sanction rarissime. 

 

jean michel Dieudonné cheminot licencié fourni par lui

jean michel Dieudonné
cheminot licencié
fourni par lui

 

Jean-Michel Dieudonné, cheminot de Champigneulles, est victime d’une odieuse machination de la part de la SNCF.

La Direction de la SNCF lui a infligé une mesure disciplinaire : la radiation des cadres de l’entreprise.

Jean-Michel compte 25 années de syndicalisme consacrées à la défense du service public et des cheminots, et ceci explique cela.

Cette mesure disciplinaire a pour conséquence de le mettre au chômage à 53 ans ; pire encore, de lui retirer le bénéfice de la retraite de la SNCF. Ce qui signifie que l’intégralité des cotisations qu’il a versées ne lui seront pas rendues, il ne pourra prétendre qu’au minimum vieillesse de la Carsat sans accès à une caisse complémentaire. Imaginez la perte considérable de traitement.

Une telle sanction n’a pas été prise, à notre connaissance, depuis les années 50. Cette sanction est la plus élevée ; elle est humiliante, dégradante. Elle ne s’applique qu’à des agents frappés d’une lourde peine pénale (atteinte à la sûreté de l’Etat, braquage, viol, meurtre…).  En conséquence, les voies de recours contre la sanction sont engagées pour annulation.

Car cette sanction est réellement disproportionnée. Le reproche qui est fait à Jean- Michel est ainsi libellé : « comportement anormal émaillé de cris ». Jean-Michel, hors temps de travail, s’est adressé vivement à des collègues en tentant de faire valoir son point de vue mais il n’y a eu ni violences, ni injures, ni insultes vis-à-vis de ses collègues, ni vis-à-vis de qui que ce soit. À notre connaissance, plainte a été déposée mais le dossier d’accusation est vide. Il est inenvisageable que le Procureur puisse lui donner suite tant elle est vide de sens et d’actes délictueux.

La SNCF veut faire un exemple. Nous appelons sa Direction à garder raison. Il n’est pas permis d’user d’un droit de radiation des agents pour les jeter dans la misère et l’infamie sans aucune raison. La Sncf exerce sa propre justice dans le déni total des droits de l’Homme.

Jean-Michel doit retrouver son honneur. L’annulation pure et simple de cette sanction infamante (elle peut être décidée dès ce jour par le Président de la SNCF) est le seul objectif qui nous mobilise.

Caroline Fiat est la Présidente du Comité de soutien. Caroline n’a pas été choisie par hasard, elle est la députée de la circonscription de Jean-Michel : une élue nationale pour porter le débat à ce niveau, vis-à-vis de la SNCF.

Nous demandons la levée de cette sanction.

 

 

 

 

 

Nom : …………………………………………………… Prénom : ………………………………………………………

Qualité : ………………………………………………………………………………………………………………………

À …………………………………………….. le ……./……./……….. Signature

À retourner à : soutienjeanmichel@laposte.net Ou par courrier postal :

Comité de soutien Jean-Michel Dieudonné / 6 rue du Clos du lac / 54 250 Champigneulles

 

 

  • Un article paru dans l’Humanité : Jean-Michel Dieudonné : Radié de la sncf sans procès ni preuve
Jeudi, 3 Janvier, 2019

 À trois ans et demi de sa retraite, le cheminot, 28 ans d’ancienneté, n’en revient toujours pas. Mais il l’affirme : « Ils vont devoir s’expliquer. Je ne vais pas m’arrêter là. »

Il n’a désormais plus de recours en interne mais Jean-Michel Dieudonné reste combatif. À 53 ans, cet aiguilleur fret à Nancy et figure de la CGT locale vient d’être « radié des cadres ». Licencié dans le jargon de la SNCF. Après demande de réexamen, sa sanction a été confirmée le 21 décembre par Guillaume Pepy. L’affaire remonte au 27 juillet dernier et elle est ubuesque. Ce jour-là, le cheminot est en grève pour soutenir un camarade menacé de sanction. À l’heure de prendre son train gare de l’Est, il tente de faire échanger son billet. Le guichet a rideau baissé et le ton monte avec la cadre d’astreinte. « Nous étions plusieurs et je n’ai insulté ni bousculé personne », assure Jean-Michel Dieudonné. Une plainte contre lui sera pourtant déposée « trois jours après les faits » sans que le cheminot soit convoqué pour s’expliquer. Il recevra, « juste après la Fête de l’Huma », une convocation à un entretien préalable à licenciement. Motifs : « insultes, outrage et “geste inapproprié” ». À trois ans et demi de sa retraite, le cheminot, 28 ans d’ancienneté, n’en revient toujours pas. Mais il l’affirme : « Ils vont devoir s’expliquer. Je ne vais pas m’arrêter là. »

Marion d’Allard
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