Le syndicat sud-africain des travailleurs du textile et de l’habillement (SACTWU, Southern African Clothing and Textile Workers Union), membre de Industriall Global Union, mène des campagnes de sensibilisation des travailleurs à la propagation de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
L’article ci-dessous est tiré du site IndustriALL Global Union. IndustriALL global union est le résultat de la fusion de trois fédérations syndicales internationales :
- la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM)
- la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses (ICEM)
- la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l’habillement et du cuir
Afrique du Sud: un syndicat sensibilise les travailleurs au COVID-19 alors que le nombre de cas augmente
19 mars, 2020
L’affilié à IndustriALL Global Union, le syndicat sud-africain des travailleurs du textile et de l’habillement (SACTWU, Southern African Clothing and Textile Workers Union), mène des campagnes de sensibilisation des travailleurs à la propagation de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) dans les usines de fabrication textile, de vêtements, du cuir et de chaussures, ainsi que dans les autres lieux de travail où le syndicat organise les travailleurs.
Au cours des deux dernières semaines, SACTWU a organisé des campagnes de sensibilisation au COVID-19 au Cap-Occidental, à Durban, à Johannesburg et à Mpumalanga. Jusqu’à présent, 116 personnes ont été testées positives au niveau national.
Le 15 mars, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré la pandémie du COVID-19 « état national de catastrophe », et annoncé la mise en place d’une série de mesures pour contrôler sa propagation, y compris la suspension des vols, des restrictions d’entrées sur le territoire pour les ressortissants des pays fortement touchés par le COVID-19, l’interdiction des rassemblements publics de plus de 100 personnes et la fermeture des écoles, des frontières et des ports maritimes. D’autres mesures préventives de santé publique ont également été mises en place telles que l’organisation de campagnes visant à se laver fréquemment les mains.
Le Conseil national pour le développement économique et le travail (NEDLAC), un forum de dialogue social entre les travailleurs, le gouvernement, les employeurs et les communautés, a recommandé l’adoption de réponses adaptées au lieu de travail pour stopper la propagation du COVID-19.
André Kriel, Secrétaire général du syndicat SACTWU, a déclaré:
« SACTWU a publié une directive à l’attention de ses 2 800 délégués syndicaux dans les 1 500 lieux de travail où nous représentons les travailleurs, avec des instructions visant à faire participer immédiatement les employeurs à l’élaboration de plans d’intervention spécifiques à chaque lieu de travail. Même si cela peut s’avérer difficile, le plan d’intervention devrait notamment inclure les points relatifs à la gestion du temps partiel et du travail par équipes, au changement des heures de travail et des pauses déjeuner afin de réduire le nombre de travailleurs se trouvant au même endroit au même moment. Nous mettons en place une formation de sensibilisation des travailleurs à des interventions de prévention concrètes spécifiques. Il s’agit notamment de la mise à disposition de désinfectants industriels et de désinfectants pour les mains, de vêtements de travail sécuritaires, de pointeuses sûres et hygiéniques, de protocoles de restauration, ainsi que de la réactivation des comités de santé et de sécurité sur les lieux de travail. »
Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL Global Union, a indiqué qu’un effort collectif est nécessaire pour contenir la pandémie mondiale du COVID-19 :
« En tant que syndicalistes, nous voulons contribuer activement à ralentir la propagation du virus, à protéger les groupes les plus vulnérables et à donner le temps aux établissements de santé publique du monde entier de se préparer pour éviter d’être submergés et pouvoir soigner ceux qui en ont le plus besoin. »
Le syndicat SACTWU souhaite que les plans d’intervention personnalisés en milieu de travail ne portent pas atteinte aux travailleurs et ne mettent pas en péril les conventions collectives nationales.
Selon le droit du travail sud-africain, les employeurs ont l’obligation de protéger les travailleurs contre la maladie à coronavirus. Les employeurs qui ne s’y conformeraient pas pourraient être accusés de manquer à leurs obligations en matière d’emploi en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail. De plus, les employeurs qui ne paient pas les travailleurs à qu’ils ont demandé de cesser le travail en raison du coronavirus violent la loi sur les conditions fondamentales d’emploi.
Les campagnes de sensibilisation s’appuient sur les expériences acquises dans le cadre du programme de santé des travailleurs élaboré par le syndicat pour faire face à la pandémie du VIH-SIDA. L’ensemble des connaissances tirées du programme sur la prévention, le traitement et le soutien aux travailleurs, à leurs familles et à leurs communautés sont utilisées dans les campagnes de sensibilisation contre le COVID-19. Ce programme fournit également des informations sur les soins à domicile et met l’accent sur l’éducation par les pairs.