Censure Barnier : réactions syndicales

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L’Intersyndicale a réagi immédiatement à la censure du gouvernement Barnier et demande à faire valoir ses revendications. En Gironde (voir plus bas), une large intersyndicale, maintenue depuis les élections législatives de juillet 2024, demande à rencontrer les partis politiques du Nouveau Front populaire.

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Communiqué de presse intersyndical :

Les urgences sociales doivent enfin trouver des réponses concrètes !

 

 

Après la censure par l’Assemblée Nationale du gouvernement de Michel Barnier, notre pays bascule une fois encore dans une période d’instabilité politique forte.

Nos organisations ont collectivement salué en juillet dernier le sursaut démocratique et républicain remarquable des citoyens et citoyennes. Elles regrettent aujourd’hui que les enjeux sociaux aient été remisés au second plan.

Les attentes des travailleuses et travailleurs que nos organisations portent chaque jour demeurent plus que jamais d’actualité. Il y a urgence à ce que leur parole soit entendue et mieux prise en compte. Il est impératif que des réponses concrètes soient apportées rapidement.

Ces attentes portent sur de nombreux sujets de préoccupations du quotidien : augmenter les salaires et améliorer le pouvoir d’achat des salariés, des agentes et agents publics et des retraité.e.s, avoir les moyens de bien faire son travail, gagner enfin une réelle égalité femmes-hommes au travail, abroger la réforme des retraites, préserver notre modèle social.

Alors que chaque jour, dans tous les secteurs d’activité, les annonces de suppressions d’emplois se succèdent, il est indispensable de construire collectivement de nouvelles réponses à court, moyen et long terme pour éviter les licenciements. Il est également absolument nécessaire de construire une véritable politique industrielle pour assurer la réindustrialisation du pays au service de l’indispensable transformation écologique permettant de relocaliser, pérenniser et développer des emplois de qualité.

L’ensemble de nos services publics doit être réellement accessible partout sur le territoire et faire l’objet d’investissements massifs.

La construction d’un budget de l’Etat et de la Sécurité sociale guidés par des mesures de justice sociale et fiscale est plus que jamais indispensable.

Pour répondre à ces exigences sociales, démocratie sociale et démocratie parlementaire doivent retrouver pleinement leur rôle, en bonne intelligence. Dans la période qui s’ouvre, la place et le rôle de la négociation collective doivent être renouvelés, renforcés et respectés.

Alors que ces derniers mois ont profondément clivé le pays, jusque dans les collectifs de travail, nos organisations syndicales poursuivent leurs travaux contre le racisme et l’antisémitisme, contre toutes les formes de discrimination sur l’ensemble des lieux de travail

Notre pays traverse une situation inédite. Au vu de la gravité de la crise économique, sociale, environnementale et démocratique, l’heure doit être à la responsabilité. Nos organisations appellent le chef de l’Etat et l’ensemble des acteurs à faire primer l’intérêt général sur leurs intérêts individuels ou partisans de court terme.

Nos organisations continueront à rester en contact étroit afin de prendre toutes les initiatives nécessaires pour gagner des améliorations qui changent concrètement le quotidien dans les conditions de vie et de travail des travailleuses et des travailleurs.

Paris, le 5 décembre 2024

 

Gironde :

Mesdames, Messieurs les député.es,

L’issue des élections législatives 2024, malgré un résultat mettant la coalition de gauche NFP en tête, s’est concrétisée par la nomination d’un gouvernement de droite. Ce dernier portant des choix budgétaires d’austérité et non de celui d’une juste répartition des richesses  vient de tomber sur la question du budget de la sécurité sociale. Cela était prévisible puisque la vie et la politique de ce gouvernement ont été mises dans les mains de l’extrême droite.
Un budget qui désinvestit aussi violemment les services publics, ne peut qu’amener à la récession, un chômage massif, une hausse significative des inégalités, et de la pauvreté.

 

Nous avions alerté le 1er octobre dernier avec 5000 manifestants à Bordeaux, jour du discours de politique générale du 1er ministre monsieur Barnier.

Les associations, syndicats et organisations de la société civile girondine qui se sont mobilisés contre l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, dont beaucoup ont soutenu le programme du Nouveau Front Populaire, ont décidé de se mobiliser contre ce budget et pour de véritables politiques publiques en faveur de l’égalité, de l’écologie, de la hausse des salaires, des services publics, des retraites, de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le racisme, les LGBTQ+phobies et l’antisémitisme et les discriminations notamment.

Avec le débat et le vote sur le budget, les masques tombent. Alors que le front republicain a empêché l’accession au pouvoir de l’extrême droite, le RN, la droite et la macronie votent ensemble contre de nouvelles recettes budgétaires qui veulent reprendre une partie de ce qui a été donné aux plus riches. Au même moment des milliers de suppressions d’emplois, des dizaines de fermetures d’entreprises sont annoncées.

Nous portons avec détermination  et œuvrons localement au quotidien pour construire des solutions sociales à l’image de celles portées contre la réforme des retraites 2023.
Dans ce moment grave et inédit, nous souhaitons organiser une rencontre avec vous, dans les prochains jours.
A cette occasion nous pourrons faire le bilan de cette campagne des législatives, de ces résultats, de la bataille budgétaire actuelle et future.
Cette rencontre peut être le départ d’échanges approfondis sur les moyens de lutter contre l’extrême-droite notamment dans les milieux ruraux, et mener des politiques sociales et d’égalité partout sur le département notamment les quartiers populaires et les autres espaces moins dotés en service public, sur les questions de chômage, d’éducation, du travail, de désenclavement, pour l’investissement public et contre l’extrême-droite. Nos moyens d’actions sont multiples, mais pour gagner nous pensons qu’ils doivent se compléter.

 

Premiers signataires : FSU 33, UD CGT Gironde, Ligue des Droits de l’Homme, ATTAC 33, SOS Racisme, RESF, Solidarité Migrants Eysines, CIMaDE,

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