Plusieurs organisations, dont des syndicats, engagées auprès de réfugiés et migrants de longue date, demandent l’égalité de traitement pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient les violences et les détresses dans le monde. Ici un communiqué CGT.
Accueil sans conditions pour celles et ceux qui fuient les violences des conflits armés
La CGT, fidèle à ses valeurs internationalistes, condamne l’invasion de l’Ukraine par les forces armées de Poutine. Elle exige l’arrêt immédiat de la guerre.
Elle exprime sa solidarité avec les peuples d’Ukraine qui résistent écrasés sous les bombes et est, également, aux côtés des peuples de Russie et du Belarus qui manifestent courageusement leur pacifisme malgré les menaces, la répression et les sanctions encourues.
Nos pensées vont notamment aux millions de réfugié·e.s ukrainien·e.s jeté·e.s sur les routes de l’exil mais également aux côtés des peuples qui, partout dans le monde, subissent les affres de la guerre, de la misère et de l’exploitation.
Nous pourrions nous réjouir de l’élan manifesté par la classe politique, par certaines collectivités et les représentants de l’État français mais nous n’oublions pas qu’il y a peu des citoyennes et citoyens étaient poursuivis devant les tribunaux pour délit de solidarité faisant écho à l’instrumentalisation par l’extrême droite des enjeux migratoires.
La France doit accueillir celles et ceux qui fuient ce conflit mais elle doit, également, accueillir, sans réserve, toutes celles et ceux qui fuient les guerres, les dérèglements climatiques, les persécutions politiques, les violences et la misère, quels que soient leur pays d’origine, leur couleur de peau ou leurs croyances.
Les moyens doivent être donnés aux services préfectoraux pour traiter, d’une part, l’ensemble des demandes d’asile de celles et ceux que nous accueillons et, d’autre part, toutes les demandes ou renouvellements de titres de séjour sollicités par les résidents étrangers.
Les chasses aux migrants et les contrôles au faciès doivent cesser dans les trains, notamment aux frontières. L’entreprise SNCF doit faire bénéficier de titres gratuits tous les exilé.e.s sur le territoire national.
La CGT, fidèle à ses valeurs, en adéquation avec les idéaux portés dans nos luttes, en solidarité avec l’ensemble des travailleuses et travailleurs du monde entier, mettra tout en œuvre pour que toutes celles et ceux qui fuient les guerres, les dérèglements climatiques, les violences, les persécutions ou la misère soient accueillis dans des conditions dignes, en conformité avec le droit international.
La CGT réaffirme sa détermination à lutter pour la paix, le progrès et la justice sociale. Nous continuerons nos combats pour porter des alternatives à une société capitaliste prête à sacrifier les peuples pour accumuler toujours plus de profit.
Dans cette période plus que jamais, la CGT lutte pour la paix, le progrès social, pour une société plus juste et plus solidaire.
Montreuil, le 18 mars 2022