Voici la déclaration adoptée le 29 septembre 2018 lors de l’assemblée de rentrée du Front social à Paris. Le Front social réunit plusieurs syndicats (venant de la CGT et de Solidaires), des syndicalistes, des militant-es associatifs.
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- Le texte :La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat
Le Front Social s’est réuni le 29.09 dans une salle qui était bondée et motivée à imposer un nouveau rapport de force à un capital de plus en plus féroce tout en refusant le partenariat ouvert dans lequel s’enfoncent les directions syndicales.Le gouvernement et le patronat continuent leur œuvre de destruction totale de tous nos acquis et conquis, code du travail, services publics, protections sociales et libertés publiques. Aujourd’hui en même temps que les plans de licenciements continuent de plus belle, que les salaires sont toujours bloqués alors que l’inflation repart, ce sont les droits des chômeurs qui sont remis en cause tandis que l’entreprise de démolition de la retraite par répartition va commencer et que celle, globale, de la Sécurité Sociale continue.Face à ça, les résistances et les luttes sont toujours nombreuses ; postiers du 92, hospitaliers du Rouvray à Pinel en passant par bien d’autres, étudiants et enseignants des lycées professionnels, employés du commerce, de l’hôtellerie et la restauration, New Look, Hyatt, Mc Do… des luttes qui durent montrant ainsi une détermination de plus en plus grande au point de risquer leur santé par des grèves de la faim ou leur vie comme au Mc Do.Ces résistances entraînent de la part du gouvernement et du patronat une répression policière, judiciaire et disciplinaire comme on n’en a jamais connu. En deux ans, plus de 7 000 militants, grévistes ou manifestants ont été licenciés, condamnés ou sont encore poursuivis ou menacés comme aujourd’hui 60 cheminots et 350 électriciens et gaziers pour leur grève du printemps.Dans cette situation d’attaques violentes et de résistances déterminées, les directions des principales organisations syndicales, au lieu de lever le drapeau de la construction d’un mouvement d’ensemble, mènent une politique d’émiettement des luttes par des journées d’action saute mouton ou sectorielles dispersées, sans suite et sans plan de bataille. Pire, cinq confédérations viennent de faire par courrier une proposition de collaboration au Medef en expliquant que le dialogue social est source de progrès pour les travailleurs.Le temps presse, il n’est plus aux commentaires et à la critique ; le Front Social a décidé de rassembler les militants de base, les syndicats, les fronts de lutte de tous horizons qui refusent le partenariat et veulent en revenir à la lutte de classes pour prendre en mains nous mêmes notre avenir et mettre en échec le capital.
Pour construire les liens de ce rassemblement et afin que le 9 octobre ne soit pas une énième journée sans lendemain, le Front Social participera :
- à l’audience géante où les Goodyear demanderont des comptes à la multinationale le 4 octobre devant les prud’hommes à Amiens dés 8 H devant le Palais des congrès/MégaCité ;
- tiendra des assemblées générales après la manifestation du 9 octobre, à 19h Bourse du travail salle Hénaff (3 rue du Chateau d’eau) pour Paris
- sera aux côtés des Ford le 12 octobre au Salon de l’auto Porte de Versailles entre 10h30 et 16heures de telle manière que les secteurs en lutte, les Ford, les postiers, les Goodyear, les
New Look, Pinel, Mc Do, Hyatt, Travail social, les collectifs de migrants et tant d’autres se rencontrent afin de mettre sur pied une manifestation nationale de tous ceux qui pensent que la régression sociale ne se négocie pas mais se combat.
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