On le savait depuis le congrès de Force ouvrière. Les contacts ont repris entre les secrétaires généraux des confédérations syndicales. Pascal Pavageaux propose une action interprofessionnelle dans FO-Hebdo. Mais quand ?
Éditoriaux du Secrétaire général de FO
Pascal Pavageau : « Le rapport de force, levier par la négociation comme par l’action, au service des revendications »
- Photographie : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)
Par son rôle de contrepoids, l’organisation des travailleurs selon un syndicalisme libre et indépendant a permis, historiquement, des conquêtes sociales majeures.
Face aux politiques imposées de moins-disant et de régression sociale, les mobilisations se sont multipliées ces derniers mois. Toutes partagent le constat d’une politique profondément inégalitaire, souvent agressive et pensée idéologiquement dans l’ignorance des attentes et des besoins du plus grand nombre.
Nous avons l’habitude de dire que nos positions et revendications ont d’autant plus de poids que nous sommes nombreux à les porter et à les défendre. Le soutien de toute la Confédération Force Ouvrière aux mobilisations en cours pour la défense des cadres collectifs et statutaires, comme celles des cheminots, de l’ONF, ou encore du 22 mai dans la fonction publique est entier. Cette dernière, menée à l’appel des fédérations de fonctionnaires et avec la présence notamment des cinq confédérations, constitue un signal fort, y compris sur le plan interprofessionnel, que le gouvernement se doit d’entendre.
La logique actuelle de casse est telle que la perspective d’une mobilisation interprofessionnelle est aujourd’hui nécessaire, dans la cohérence du mandat qui a été fixé lors du XXIVe Congrès confédéral. Parce que l’indépendance syndicale est intrinsèque à Force Ouvrière, notre organisation a naturellement fait le choix de ne pas se joindre au mouvement du 26 mai, initié par des partis et structures politiques.
C’est bien par l’action syndicale, et uniquement syndicale, que les revendications des travailleurs aboutissent et que l’on arrive à contrer les politiques régressives socialement.
Si elle n’est pas une fin en soi, l’action commune nous permet d’accroître le rapport de force face au patronat et aux pouvoirs publics, et de nous faire entendre avec plus de voix. En ce sens, les contacts sont d’ores et déjà établis avec les autres organisations syndicales et de jeunesse : nous y rappelons nos positions et leur proposons une action interprofessionnelle à la hauteur des attaques subies.