Le deuxième référendum pour ou contre l’indépendance de la Kanaky (Nouvelle Calédonie) se déroule le dimanche 4 octobre 2020. En Kanaky, l’Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités (USTKE) appelle à « un vote massif » pour le oui à « la pleine souveraineté« . La CGT prend position dans le même sens.
- Site de l’USTKE (fondée en 1981): www.ustke.org
Un vote massif en faveur du OUI à l’accès à la pleine souveraineté
L’USTKE appelle tous ses militants à se mobiliser le 4 octobre 2020 pour un Vote massif en faveur du OUI à l’accès à la pleine Souveraineté.
Le système qui colonise le peuple Kanak est le même que celui qui Exploite les Travailleurs. C’est ce qui a guidé depuis sa création le 5 décembre 1981 les combats de l’USTKE.
Conformément au préambule de son statut « l’USTKE se détermine en conséquence pour l’accession à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie et pour la socialisation des moyens de production et d’échange » . C’est dans le prolongement de cette déclaration que les décisions prises au Comité directeur du 31 juillet 2020, confirmées en réunion du Bureau élargi du 29 Août 2020, valident la décision de l’USTKE d’appeler tous les militants, responsables, adhérents et sympathisants à se mobiliser pour la consultation du 4 octobre 2020 et à voter en faveur du OUI.
2018 a été une année d’incertitudes liée à la fraude électorale qui perdure. 2020 sera l’année décisive en ce que les résultats conditionneront l’Avenir de notre Pays et puissent donner un nouvel élan à notre jeunesse en quête d’un avenir enfin digne de ce nom.
Nous n’avons pas changé d’objectif. La colonisation et l’exploitation perdurent et se sont renforcées. « 30 Ans d’accords et des inégalités toujours plus fortes » a été le slogan qui a traversé le cortège du 1er mai 2018. Il est temps aujourd’hui de fermer définitivement cette parenthèse coloniale et de construire ensemble avec les citoyens un Pays nouveau en paix avec son histoire, un Pays qui nous rassemble, nous ressemble et nous respecte.
L’USTKE en tant que syndicat de lutte pour une justice sociale et pour la dignité des travailleurs, acteur dans le mouvement d’émancipation du Pays depuis sa création, suivra attentivement les négociations futures, exercera son devoir de vigilance et veillera à ce que notre Pays ne subisse pas à nouveau une nouvelle forme de colonialisme.
Soyons acteurs de notre destinée et Votons OUI à la consultation du 4 octobre 2020.
Le Bureau confédéral
Kanaky : fermer définitivement la parenthèse coloniale
Le deuxième référendum sur l’indépendance de la Kanaky (Nouvelle-Calédonie pour la France) se déroulera dimanche 4 octobre.
À travers son histoire, la CGT a toujours défendu le principe de la décolonisation et le droit à l’autodétermination des peuples.
La CGT juge que les accords de Matignon (1988) et les accords de Nouméa (1998) – qui permettent aux métropolitains et aux colons de s’inscrire sur les listes électorales – faussent la réalité du vote car la politique de colonisation mise en œuvre par les gouvernements français successifs ont rendu les Kanaks minoritaires dans leur propre pays. Seuls devraient voter, aux côtés des populations kanaks, les personnes installées de façon permanente en Kanaky.
L’Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités (USTKE), partenaire syndical de longue date de la CGT, souhaite que le OUI l’emporte dimanche, afin de fermer définitivement cette parenthèse coloniale.
À l’instar de l’USTKE et des organisations kanaks qui ont accepté les règles de ce référendum, la CGT sera attentive, si le NON devait l’emporter, à ce que pour le troisième référendum prévu par les accords, les listes électorales soient révisées, afin de lever tout doute sur la sincérité du scrutin et d’assurer le respect plein et entier des règles internationales sur les référendums d’autodétermination.
Montreuil, le 2 octobre 2020