Les collectifs féministes (notamment #NousToutes) appellent à manifester le vendredi 28 février contre la remise de prix au cinéaste Roman Polanski à l’académie des « César » du cinéma. La fédération du spectacle CGT s’associe à cet appel.
Mise à jour le 25 février 2020
CÉRÉMONIE DES CÉSAR : IL EST GRAND TEMPS DE CHANGER! ATTENTION LE RDV EST MODIFIÉ
RASSEMBLEMENT PLACE DES TERNES PARIS 8
M° Ternes
VENDREDI 28 FÉVRIER À 18H.
Vendredi 28 février prochain se tiendra une nouvelle cérémonie des César. Il s’agit, comme chaque année, d’un moment important attendu par l’ensemble des professionnel·le·s du cinéma et par le public. Ici, au-delà des réalisations et des travaux qui seront salués et récompensés, c’est le cinéma français qui est présenté au monde.
Le film « J’accuse » de Roman Polanski est cité à 12 reprises par l’académie des César alors qu’une 12ème femme affirme avoir été victime de viol par ce réalisateur.
Bien sûr, les César visent à récompenser, au-delà du seul réalisateur, le travail remarquable des artistes et des équipes techniques qui ont rendu possible la naissance d’un film. Pour autant, nous devons nous interroger sur le message qui est adressé à travers ces nominations, en particulier celle du meilleur réalisateur, lorsque chaque semaine démontre que les violences sexistes et sexuelles sont un fléau qui rongent le cinéma français, le monde du travail et la société.
Il appartient à la justice pénale de se saisir des accusations qui sont faites à cet homme.
Nous ne pouvons faire comme si de rien n’était, comme si rien ne traversait notre société. « Polanski » symbolise pour beaucoup celui qui échappe à la justice, le symbole d’une impunité réservée au créateur, un « monstre sacré » au-dessus des lois. L’académie, en faisant le choix de saluer son travail de réalisateur, participe à la construction de cette représentation collective.
Nous espérons que la récente démission de la direction de l’académie des César conduira à un sursaut et des prises de position non équivoques contre les violences sexistes et sexuelles.
Dans un contexte où la politique du gouvernement accroît les inégalités au détriment des femmes (à travers la réforme des retraites notamment), exigeons l’égalité réelle et la fin de l’impunité pour les prédateurs.
Le 28 février prochain, nous manifesterons devant les César afin d’exprimer notre indignation et en appeler à la responsabilisation de tout le secteur.
Toutes et tous ensemble contre les violences sexistes et sexuelles !