La CGT a publié une note sur la revendication du syndicat allemand IG Metall pour la semaine de 28 heures au volontariat.
Note : campagne IG Metall – temps de travail – salaires
IG Metall revendique :
Un droit à la semaine de 28 heures,
6 % de hausse de salaires.
IG Metall se lance dans les négociations de branche en revendiquant une hausse de 6 % des salaires et un droit à une réduction du temps de travail pour les salariés qui le désirent. Ces décisions sont basées sur les résultats des débats chez IG Metall et d’une grande consultation des membres du syndicat.
Le syndicat veut que le recours à cet instrument du patronat soit retourné en faveur des travailleurs. En clair, IG Metall et les travailleurs Allemand entendent autodéterminer le temps de travail et non plus le subir comme une contrainte extérieure.
Il s’agirait d’un droit pour tous les salariés de la branche à opter pour une réduction de la semaine de travail à 28 heures, pendant une période allant jusqu’à deux ans.
Attention, ceux qui choisiraient cette option perdraient autant de salaire que d’heures non travaillées. Mais les salariés ayant des enfants ou des proches parents à charge ou étant confrontés à des conditions de travail pénibles, comme par exemple un fonctionnement en trois-huit avec horaires réguliers de nuit, obtiendraient, une prime allant de 750 à 2 400€ par an pour compenser la perte de revenu.
Avec 6% de hausse des rémunérations revendiquées cette année IG Metall veut mettre fin de la modération salariale en vigueur depuis le milieu des années 2010.
Avec la réduction du temps de travail à 28H, IG Metall revendique une autre articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale. Il faut rappeler que les dernières réformes en Allemagne ont fait exploser le nombre d’intérimaires, de contrats précaires et de travailleurs à temps partiel relégués massivement hors conventions collectives. L’objectif revendicatif est d’enrayer le phénomène massif de précarisation des salariés.
L’accord de branche pourrait prévoir un droit au retour aux 35 heures pour les salariés ayant opté pour la réduction de leur temps de travail. L’adoption d’un tel dispositif pourrait non seulement enrayer le phénomène de fuite hors des conventions collectives, mais il devrait constituer un outil, permettant peu à peu d’ouvrir la voie à un processus de (ré)intégration des salariés précaires dans leur champ.
Les revendications d’IG Metall rencontrent un écho très favorable parmi les plus jeunes salariés, contraints souvent à subir la précarité d’un temps partiel pour s’occuper de leurs enfants en bas âge ou veiller sur des parents âgés.
Montreuil le 6 novembre 2017.