A son tour, le site Rapports de force fait le point sur les résultats de la réunion de l’intersyndicale tenue le 1er décembre 2023. Le cadre commun est allégé, mais se maintient. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, la CFDT a fait des propositions.
Intersyndicale : les huit maintiennent un cadre unitaire allégé et une concorde syndicale
Mais si pour s’unir il faut se mettre d’accord, il semble qu’il en soit de même pour se désunir. Or, la CGT avait déjà fait savoir hier, par la voix d’un des membres de son bureau confédéral dans les colonnes de l’Humanité, tout le mal quelle pensait d’une désunion face au patronat, au gouvernement et dans un contexte de montée de l’extrême droite. Cet après-midi, elle n’a pas été la seule à souhaiter le maintien d’un cadre collectif entre les huit syndicats, malgré l’absence de dynamique revendicative interprofessionnelle forte, après l’échec de la mobilisation unitaire du 13 octobre. La CFDT, la FSU et Solidaires s’y sont montrées favorables et les discussions ont levé les quelques tensions préalables avec les organisations qui étaient plus frileuses.
Finalement, l’intersyndicale va perdurer, mais à un rythme moins soutenu que durant l’année 2023. Les huit envisagent de se réunir, sans tambour ni trompette, trois à quatre fois par an. Premier objet de leur unité nationale conservée, la préparation commune de la journée du 8 mars 2023, sur proposition de la CFDT selon nos informations. Une date de mobilisation pour le droit des femmes à laquelle participe déjà la CGT, la FSU et Solidaires, mais qui n’a jamais à ce jour réuni l’ensemble des organisations de salariés. Avec le choix de se rencontrer régulièrement, les huit syndicats souhaitent ne pas revenir à la situation d’avant le conflit des retraites, où les différences de positions et de stratégies, parfois profondes, ouvraient à des conflits et des déclarations fracassantes, comme au moment de la grève des raffineurs à l’automne 2022.