Pour la 13ème année, les quatre organisations de chômeurs (AC!, APEIS, CGT Chômeurs, MNCP) appelaient à manifester en France le samedi 3 décembre, avec le soutien de forces associatives, syndicales, et politiques. A Paris, le cortège CGT était très significatif, montrant un effort national indéniable suite à la réorganisation du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT (CNTPEP) dans les derniers mois.
Tract PDF : manif_3_dec_16_tract_unitaire
Samedi 3 décembre 2016 : Contre le chômage, les précarités et pour la justice sociale !
2016 aura été riche en reculs sociaux et en luttes. D’abord l’échec de la négociation de l’assurance chômage et bien évidemment le passage en force de la loi travail, malgré de gigantesques mobilisations.
Rien n’y fait, ni les déclarations, ni le chantage du MEDEF, ni les mesurettes, ni les cache misère, le chômage ne recule pas, pire l’UNEDIC annonce d’ores et déjà son augmentation pour 2017.
Comment s’étonner quand on sait que la seule politique économique à l’œuvre est basée sur l’aide aux entreprises, sans contrepartie et sans obligations.
Le C.I.C.E c’est des dizaines de milliards de cadeaux au patronat, ainsi P.S.A a perçu 80 millions d’euros pour 8000 suppressions d’emplois, le service public n’y échappe pas ; La Poste a reçu 297 millions d’euros pour 4500 suppressions d’emplois.
C’est cette logique destructrice qu’il faut remettre en cause. Les vies qu’ils nous font vivre sont à peine des survies, des parcours du combattant semés d’embûches, des courses quotidiennes d’urgence en urgences.
La réalité c’est ; 6,5 millions de chômeurs, 5,7 millions pour les seules catégories A, B et C. On assiste à l’explosion de la catégorie B ce qui montre le développement de la précarité, des petits boulots, des petits contrats, des courtes missions, qui sont trop souvent le lot des femmes.
La conséquence c’est des petits salaires, des revenus insuffisants, c’est plus de pauvreté et de misère.
Et ces chiffres qui sont des vies ne tiennent pas compte des radiations, des découragés, des invisibles, de celles et ceux n’ayant aucun droit.
Tout ce que les grands patrons et leurs alliés préconisent ne profite qu’à eux et prépare la prochaine crise, tentons de faire le contraire : Réduction du temps de travail, retraite à 60 ans maximum, le SMIC à 1800 euros, l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage, la gratuité des transports, le développement de tous les services publics et les moyens pour toutes et tous de vivre dignement.
Urgence vitale :
- Une allocation exceptionnelle de 500 euros dite « prime de Noël ».
- L’arrêt des contrôles, des radiations et des trop perçus.
- Garantir aux chômeurs et précaires un revenu personnel ayant le SMIC pour référence et la continuité des droits sociaux (retraite…).
- L’arrêt des expulsions
Un emploi c’est un droit- Un revenu c’est un dû !
Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, autres salarié-es, ensemble, Contre le chômage, les précarités et pour la justice sociale !