Après la nomination de Michel Barnier (LR) comme 1er Ministre, voici des réactions syndicales.
- Télécharger le communiqué CFDT : CFDT-20240905_presse_cp32_nomination_barnier
Nomination du Premier ministre : le politique, seul, ne pourra rien
Le 7 juillet, un sursaut citoyen largement encouragé par la société civile organisée et notamment par la CFDT, a permis d’éviter l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Les électeurs ont refusé la politique du repli sur soi, de l’exclusion et de la stigmatisation. Ils ont au contraire exprimé, par leur mobilisation, leur besoin d’apaisement et de respect de tous les citoyens et de toutes les citoyennes.
La nomination d’un Premier ministre était urgente au regard de la grande responsabilité dont a fait preuve la population dans les urnes. Le Président de la République d’abord, les formations politiques ensuite, n’ont pas été à la hauteur. Plus de deux mois d’attente n’auront pas servi à tirer les conclusions des résultats des élections législatives.
La CFDT prend acte, aujourd’hui, de la nomination de Michel Barnier.
La mise en place du gouvernement ne doit désormais plus tarder car la tâche qui l’attend est grande. L’action publique doit s’inscrire dans la durée pour construire les changements en profondeur dont nos concitoyens ont besoin. La CFDT est prête à s’engager avec exigence pour contribuer à apporter des réponses pertinentes aux attentes des salariés et des agents de la fonction publique en termes de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de reconnaissance et de dignité. Elle est prête à s’engager pour des politiques publiques qui concilient enfin justice sociale et transformation écologique.
La CFDT sera combative pour atteindre ces objectifs. La méthode de gouvernance doit évoluer vers plus d’association de la société civile et des organisations syndicales à la prise de décision ainsi que vers plus de proximité avec les citoyennes et les citoyens.
La crise démocratique que nous traversons conduira, malgré cette nomination, à une forme de blocage politique plus ou moins sévère. Dans ce contexte, les partenaires sociaux auront la responsabilité de bâtir des compromis alliant progrès social, transformation écologique et solidité économique.
Fidèle à son histoire, la CFDT se veut résolument utile aux travailleurs, sans dogmatisme ni parti pris. Il est indispensable de donner des perspectives et d’ouvrir un horizon de progrès pour que l’accession de l’extrême droite au pouvoir, évitée au début de l’été, ne se produise pas dans quelques mois.
- Ecouter Marylise Léon sur France Inter le 8/09/2024: https://youtu.be/NMH7PZJyWQY?si=CYDK-Kf2iffTFwz2
- Télécharger le communiqué de l’Union syndicale Solidaires : cp-matignon-05092024
Michel Barnier à Matignon : imposons le changement par la lutte !
Publié le 5 septembre 2024
Emmanuel Macron vient d’annoncer la nomination de Michel Barnier comme premier ministre.
Le Président de la République tente de poursuivre à tout prix l’orientation libérale des précédents gouvernements sans tenir compte du désaveu massif de sa politique tant lors des dernières élections législatives qu’il a lui-même provoquées que du mouvement social historique contre la réforme des retraites. Cette nomination ne répond pas aux urgences sociales et écologiques.
Les mêmes causes créant les mêmes effets, la poursuite de cette politique aggraverait la précarité, les divisions, les inégalités et le désespoir social. Elle renforcerait encore l’extrême droite.
Pour l’Union syndicale Solidaires, cela confirme la nécessité de mettre en place un rapport de force pour imposer des mesures de justice sociale et écologique : abroger la réforme des retraites, augmenter le SMIC, augmenter les salaires, les indexer sur les prix, développer les services publics sur tout le territoire.
L’Union syndicale Solidaires appelle à se réunir sur les lieux de travail pour organiser la mobilisation.
Solidaires appelle à la grève interprofessionnelle le 1er octobre.
Retraites : il faut revenir aux 62 ans !
Tout juste nommé Premier ministre, Michel Barnier a indiqué qu’il souhaitait apporter des améliorations à la réforme des retraites, tout en respectant les grands équilibres financiers. Si une discussion s’ouvre, alors pour l’UNSA, tous les sujets devront être abordés y compris le report de l’âge de départ en retraite.
Lors de sa première intervention télévisée, le tout nouveau Premier ministre a annoncé être disposé à apporter des améliorations à la réforme des retraites.
L’UNSA qui s’est opposée avec force à cette réforme injuste, inéquitable et inutile prend acte des propos du nouveau locataire de Matignon.
Pour elle, la première des mesures à revoir est bien évidemment l’annulation du recul de l’âge de départ.
L’UNSA appelle le Premier ministre à faire part rapidement de ses intentions en la matière. Seule une remise à plat globale de la réforme des retraites sera de nature à apaiser la colère qui s’est exprimée dans les mobilisations massives et dans les urnes.