Nous publions ci-dessous la position CFDT, exprimée par un secrétaire national, sur le vote du 1er tour de la présidentiel. La CFDT ajoute des visuels d’appel à voter.
Voter, un devoir et un pouvoir
On vote dimanche. Cette année, le printemps coïncide presque avec le retour aux urnes. Si la CFDT se tient à juste distance de la compétition électorale – libre de toute appartenance mais engagée dans les débats qui traversent la société –, elle ne transige jamais sur deux choses : son opposition à l’extrême droite et son soutien à la participation électorale. Aujourd’hui comme hier, la CFDT appelle chacune et chacun à se rendre aux urnes ce dimanche 10 avril.
Aujourd’hui comme hier, mais peut-être plus que jamais. La guerre en Ukraine donne réalité à ce que l’on se répète souvent : la démocratie est fragile, la démocratie est menacée. L’agression de l’Ukraine et les crimes qui l’accompagnent ont pour origine la volonté d’étouffer la démocratie dans ce pays. Elle exprime le profond mépris des autocrates pour ce régime prétendument « faible », « décadent », dont il serait facile de venir à bout. Notre participation électorale prend donc aujourd’hui une signification supplémentaire, à l’égard de ceux qui méprisent la démocratie comme de ceux qui, aujourd’hui, se battent pour elle. De ce fait, plus que jamais, le droit de vote prend la valeur d’un devoir.
Mais l’enjeu principal du vote de dimanche ne se limite pas à cela. Avant d’être un devoir, le vote est un pouvoir accordé à toutes et tous. Pouvoir infinitésimal au niveau individuel, mais force incontournable au niveau collectif. Après des années de « chamboule-tout », ce n’est pas le moindre des paradoxes de voir que l’offre électorale présente un nuancier, assurément imparfait, mais assez complet des grands courants politiques de notre pays. Au-delà de la seule compétition électorale, notre vote dressera le portrait de « l’opinion publique », qui, d’une façon ou d’une autre, pèsera dans les décisions et les débats à venir. C’est à cela que nous sommes appelés dimanche : exprimer des préférences, des choix, des rejets aussi, mais s’exprimer de toute façon, et participer ainsi à la construction d’une parole vraiment collective.