Réseau syndical international de solidarité et de luttes : le Manifeste

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Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont fait partie en France l’Union syndicale Solidaires, a tenu sa 5ème rencontre en Italie en novembre 2025 . Ce réseau s’est constitué en 2013. Il comprend 200 organisations et syndicats : organisations interprofessionnelles (Brésil, France, Italie, Etat espagnol…), professionnelles, locales, ou des courants syndicaux. On pourra en lire la liste plus bas. 

  • Site : https://laboursolidarity.org

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  •  Extraits  : 

Manifeste du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

 

Ce texte, adopté lors de la rencontre de Chianciano Terme (Italie), en novembre 2025, actualise les manifestes adoptés lors des cinq premières rencontres du Réseau de mars 2013 à Saint-Denis (France), juin 2015 à Sao Paulo (Brésil), janvier 2018 à Madrid (Etat espagnol), avril 2022 à Dijon (France), septembre 2023 à Sao Paulo (Brésil).

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C’est en mars 2013 que le Réseau syndical international de solidarité et de luttes a été fondé. Cela fait maintenant plus de 12 ans. A travers ce Réseau, nous avons l’ambition de construire un outil syndical utile, à la fois à la défense des revendications des travailleurs et des travailleuses dans la société actuelle et à la construction du rapport de force permettant une rupture avec le système capitaliste, pour l’émancipation sociale, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, l’égalité, la démocratie, le respect de toutes les personnes humaines, etc. Cela suppose d’avoir la capacité de faire un bilan de ces douze années, pour être plus efficaces demain.

Le bilan est positif à bien des égards, mais comment pourrait-on le qualifier ainsi globalement alors que l’exploitation des travailleurs et des travailleuses demeure la règle sur la planète ? Alors que le capitalisme, par la recherche sans fin de profits pour une minorité, organise le pillage des matières premières dans les régions les plus pauvres du monde et créé les conditions de catastrophes écologiques sous différentes formes, qui mettent en péril l’avenir même de la terre ? Alors que les impérialismes, les états coloniaux, les régimes fascistes, militaires, autoritaires, sont présents sur tous les continents, avec ce que cela signifie en termes de génocides, de guerres, de tueries, de répressions, … ?

[…]

Le travail par secteur professionnel est une des bases du syndicalisme, y compris sur le plan international. Une de nos priorités doit être de consolider ce qui existe déjà, de relancer ce qui doit l’être. Des collectifs d’animation, ouverts à toutes les organisations membres du Réseau, sont nécessaires pour mettre cela en œuvre. Par ailleurs, il y a, là aussi, des liens à faire avec des coordinations sectorielles dans lesquelles des organisations membres du Réseau sont impliquées ; à l’exemple de ce qui existe pour Amazon, pour les centres d’appel, pour le Métro, etc. Notre Réseau doit montrer son utilité ! Il nous faut mieux prendre en charge l’activité syndicale internationale au sein des multinationales.

Les réunions continentales du Réseau, sont un bon moyen de prolonger le travail entre deux rencontres internationales. Nous décidons de les systématiser. Le Réseau doit aussi proposer des réunions à thème : en soutien à des luttes syndicales et populaires ou pour débattre de sujets particuliers. Les premières peuvent être publiques, c’est-à-dire ouvertes à des organisations non- membres du Réseau.

[…]

Nous mettons, ensemble, les moyens matériels nécessaires à la réussite de nos projets communs : sites web, liste d’échanges par mail, coordination par secteurs professionnels, etc. Les organisations membres du Réseau feront connaître celui-ci via leur propres outils (liens sur les sites, articles dans les journaux, logos sur les tracts, diffusion des textes communs dans chaque organisation, etc.).

Depuis ce réseau, nous souhaitons rendre hommage aux organisations et mouvements qui restent non autorisés. Nous voulons proclamer et honorer leur lutte contre toute forme d’oppression allant à l’encontre des intérêts de la classe ouvrière, défendant ainsi les droits fondamentaux et inaliénables que sont la liberté de la presse, de réunion, de manifestation, de pensée, de participation directe ou d’association.

Avec l’objectif d’accroître la solidarité internationale, notre Réseau doit renforcer les liens avec d’autres collectifs militants qui agissent sur les mêmes sujets. Certains sont membres du Réseau à l’exemple de LabourNet, mais il existe aussi LabourStart, Global Labour Institute, … La liste n’est pas limitative : en plus d’initiatives de ce type centrées sur un pays ou une région du monde (avec lesquelles nous devons aussi développer les liens), le Réseau propose un travail commun aux différentes collectifs, sites, collectifs, organisations, qui informent et agissent sur ce terrain de la solidarité internationale des travailleurs, des travailleuses, des peuples.

 

535eaf466370ae9447a3_1170x530_0_0_1_1« Avec les peuples en guerre » et le Global Labour Institute (GLB) en décembre 2025

 

 

Des engagements communs

Nous avons des objectifs concrets, des engagements communs. C’est ensemble que nous les définissons et que nous les mènerons à bien :

  • Nous renforçons et étendons le travail international mené dans les secteurs professionnels et sur des questions interprofessionnelles (droit des femmes, des noir.es, des personnes racisées, des LGTBQI+, migration, logement, écologie, santé et travail, autogestion et contrôle ouvrier, )
  • Nous agissons, dans la durée, pour la solidarité internationale, et notamment contre toute répression antisyndicale.
  • Notre combat se mène contre toutes les oppressions, notamment celles envers les femmes, la population noires racisées (victimes de racisme), les migrant.es et les LGTBQI+ (Lesbiennes, Gays, Transsexuel.les, Bisexuel.les, Trans, Queers, Intersexes).
  • Nous interviendrons de manière unitaire et coordonnée pour appuyer des luttes et des campagnes internationales, en réaffirmant le droit à l’autodétermination de tous les peuples.
  • Nous poursuivons le travail de réflexion et d’élaboration sur les questions de crise du système capitaliste et d’alternatives à celui-ci.

[…]

 

Renforcer le syndicalisme pour rompre avec le capitalisme

Le syndicalisme dont nous nous revendiquons ne saurait cautionner des pactes avec les pouvoirs en place pour valider des mesures antisociales. Le syndicalisme a la responsabilité d’organiser la résistance à l’échelle internationale, pour construire à travers les luttes, la nécessaire transformation sociale anticapitaliste. Nous voulons construire un système, d’où soit banni l’exploitation, fondé sur les biens communs, sur une redistribution égalitaire des richesses entre toutes celles et tous ceux qui la créent (c’est-à-dire les travailleuses et les travailleurs), sur les droits de ces dernier.es et sur un développement écologiquement soutenable.

Nous affirmons notre opposition au syndicalisme d’Etat et notre volonté de pluralisme et de démocratie syndicale. Ceci n’est nullement contradictoire avec la recherche de l’unité d’action syndicale, de l’unité ouvrière, de l’unité de toutes celles et tous ceux qui sont exploité.es et/ou opprimé.es. En revanche, nous n’avons rien à faire avec celles et ceux qui se prétendent syndicalistes, alors qu’elles et ils cogèrent des fonds de pension et sont corrompu.es par la classe dirigeante … Classe dirigeante qui, par ailleurs, a fait de la corruption le mode de fonctionnement habituel de toute une partie des responsables politiques.

Notre syndicalisme allie la défense des intérêts immédiats des travailleuses et travailleurs, et la volonté de changement social profond. Il ne se limite pas au champ revendicatif économique, il englobe des sujets comme le droit au logement, à la terre, l’égalité entre hommes et femmes, l’antiracisme, la lutte contre l’homophobie et la xénophobie, l’écologie, l’anticolonialisme, etc.

Les intérêts que nous défendons sont ceux de la classe ouvrière (travailleuses et travailleurs en activité formelle ou informelle, en retraite, chômeuses et chômeurs, jeunes en formation). Ils s’articulent avec ceux des peuples de toutes les régions du monde. En cela, nous nous opposons frontalement au patronat, aux gouvernements et institutions qui sont à son service, et nous revendiquons notre autonomie vis-à-vis de toute organisation politique.

 

Des organisations syndicales internationales existent ; des réseaux syndicaux ont été créés sur des champs professionnels ou géographiques. D’une région du monde à l’autre, nos histoires syndicales, nos structurations syndicales, nos affiliations syndicales, sont différentes. Mais, nous partageons ce qui est essentiel : nous sommes déterminé.es à avancer dans la coordination du syndicalisme de lutte, sur le plan international.

Nous voulons partager nos expériences, nous enrichir des résistances et acquis de toutes et tous, construire l’unité à travers les frontières, mettre en œuvre la solidarité internationale des travailleuses et travailleurs. Face à la crise qui frappe les populations de tous les pays, et dont le capitalisme est responsable, il est nécessaire de coordonner et unifier nos luttes. Nous appelons les collectifs syndicaux à nous rejoindre pour construire cette unité d’action syndicale, nécessaire pour combattre les reculs sociaux, conquérir de nouveaux droits, et construire une société différente.

La construction et la consolidation du Réseau syndical international de solidarité et de luttes sont très importantes, dans un monde dans lequel l’économie est de plus en plus globalisée. Nous devons affronter ensemble les entreprises et une bourgeoisie qui, elles, internationalisent leurs affaires. Ceci exige le développement d’actions de solidarité active, d’actions et campagnes coordonnées au niveau mondial, que ce soit par catégories, secteurs, pays, continents. Il nous incombe d’impulser à travers chacune de ses luttes, une orientation anticapitaliste.

Nous décidons de renforcer, élargir, rendre plus efficace, un réseau du syndicalisme combatif, de luttes et démocratique, autonome, indépendant des patrons et des gouvernements, anticapitaliste, féministe, écologiste, autogestionnaire, internationaliste, construisant le changement par les luttes collectives, combattant toutes les formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie, etc…).

 

  • Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

Organisations syndicales nationales interprofessionnelles:

1. Central Sindical e Popular Conlutas (CSP-Conlutas) – Brazil.

2. Confederación General del Trabajo (CGT) – Spanish State.

3. Union syndicale Solidaires (Solidaires) – France.

4. Confederazione Unitaria di Base (CUB) – Italy.

5. Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) – Algeria.

6. Ogólnopolski Związek Zawodowy Inicjatywa Pracownicza (OZZ IP) – Poland.

7. Confederación Intersindical (Intersindical) – Spanish State.

8. Sindacato Intercategoriale Cobas (SI COBAS) – Italy.

9. Confédération Nationale de Travailleurs du Sénégal Forces du Changement (CNTS/FC) – Senegal.

10. Unione Sindacale Italiana (USI) – Italy.

11. Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité Ouvrière (CNT SO) – France.

12. Intersindical Alternativa de Catalunya (IAC) – Catalonia.

13. Union Générale des Travailleurs Sahraouis en Saguia El Hamra et Rio de Oro (UGTSARIO) – Western Sahara.

14. Sindicato Autorganizzato Lavorator Cobas (SIAL-COBAS) – Italy.

15. General Federation of Independent Unions (GFIU) – Palestine.

16. Confederación de la Clase Trabajadora (CCT) – Paraguay.

17. Red Solidaria de Trabajadores – Peru.

18. Union Syndicale Progressiste des Travailleurs du Niger (USPT) – Niger.

19. Unión Nacional para la Defensa de la Clase Trabajadora (UNT) – El Salvador.

20. Solidaridad Obrera (SO) – Spanish State.

21. Independent Workers Union of Great Britain (IWGB) – United Kingdom.

22. Centrale Démocratique des Travailleurs de Martinique (CDMT) – Martinique.

23. Comisiones de base (CO.BAS) – Spanish State

24. Associazione Diritti Lavoratori dei Comitati di Base (ADL COBAS) – Italie.

25. Pakistan Labour Federation (PLF) – Pakistan.

26. Organisation Démocratique Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (ODSTC) – Central African Republic.

27. Palestine New Federation of Trade Unions (New Unions) – Palestine.

28. Intersindical – Confederació Sindical Catalana (Intersindical-CSC) – Catalonia.

29. União Nacional dos Trabalhadores de Cabo Verde – Central Sindical (UNTC-CS) – Cape Verde.

30. All Pakistan Federation of United Trade Unions (APFUTU) – Pakistan.

31. Sindacato Interprofessionale di Base (SIB) – Switzerland.

32. Confederación de Trabajadores Solidaridad Ecuatoriana (CTSE) – Ecuador.

33. Union pour la Défense des Travailleurs du Congo (UPDTC), République démocratique du Congo.

Organisations syndicales nationales professionnelles:

1. Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario (SINALTRAINAL/CUT) – Colombia.

2. Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (SYNTRASEH) – Benin.

3. Sindicat dos Trabalhadores da Fiocruz (ASFOC-SN) – Brazil.

4. Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) – Haiti.

5. Confederazione Unitaria di Base Scuola Università Ricerca (CUB SUR) – Italy.

6. Syndicat des travailleurs du rail – Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (SYTRAIL/CDTM) – Mali.

7. Amazones du rail – Mali.

8. Syndicat des Travailleurs des Grands Trains du Sénégal (STGTS) – Senegal.

9. Organisation Démocratique du Rail (ODR) – Morocco.

10. Palestinian Postal Service Workers Union (PPSWU) – Palestine.

11. Union Syndicale Etudiante (USE) – Belgium.

12. Sindicato dos Trabalhadores de Call Center (STCC) – Portugal.

13. Sindicato Unitario de Trabajadores Petroleros (Sinutapetrolgas) – Venezuela.

14. Alianza de Trabajadores de la Salud y Empleados Publicos – Mexico.

15. Syndicat Autonome des Postiers – SYNDIBASI (SAP-SYNDIBASI) – Switzerland.

16. Federación nacional de trabajadores de la educación (SUTE-Chili) – Chile.

17. Plateforme Nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé – Côte d’Ivoire.

18. Centrale Générale des Services Publics FGTB, Cheminots (CGSP/FGTB Cheminots) – Belgium.

19. Botswana Public Employees Union (BOPEU) – Botswana.

20. Federacao Nacional dos Trabalhadores em Transportes Aéros do Brasil (FNTTA) – Brazil.

21. Federação Nacional dos Metroviários (FENAMETRO) – Brazil.

22. Namibia Football Players Union (NAFPU) – Namibia.

23. Palestinian Electricians’ Trade Union (PETU) – Palestine.

24. Missão Publica Organizada – Portugal.

25. Syndicat National des Travailleurs du Secteur Industriel du Togo (SYNATSITO) – Togo.

26. Sindicato independiente de Trabajadoras del Hogar y los Cuidados (SINTRAHOCU) – Spanish State.

27. Sindicato dos Trabalhadores do Sector Automóvel (STASA) – Portugal.

28. Sindicato Nacional de Motoristas de Matérias Perigosas – Casa Sindical (SNMMP) – Portugal.

29. Sindicato de Todos os Profissionais da Educação (STOP) – Portugal.

30. Central Committee of Sudan Pharmacists (CCSP) – Sudan.

31. Central Committee of Sudan Doctors (CCSD) – Sudan.

32. Sudanese Engineers Association (SEA) – Sudan.

33. Sudanese Environmentalists Association (SEA) – Sudan.

34. Preparatory Committee for the Restoration of the Journalists Union (PCRJU) – Sudan.

35. Sudanese Bar Association (SBA) – Sudan.

36. Central Committee for Medical Laboratories (CCML) – Sudan.

37. Central Committee of the Health Officers Association (CCHOA) – Sudan.

35. Meteorological Professional Association (MPA) – Sudan.

39. Association of Consultants and Specialists (ACS) – Sudan.

40. Sudanese Bankers Association (SBA) – Sudan.

41. Fédération de technologie de l’information et des services de l’Union Générale Tunisienne du Travail (FTIS-UGTT) – Tunisia.

42. National Garment Workers Federation (NGWF) – Bangladesh.

43. Пряма дія Priama Diia – Ukraine

44. Labor Dignity – El Salvador

Organisations syndicales locales:

1. سندیکای کارگران شرکت واحد اتوبوسرانی تهران و حومه (واحد)- Syndicat des travailleurs du transport de Téhéran et sa banlieue (Vahed) – Iran.

2. Asociación Gremial de Trabajadores del Subterráneo y Premetro, Buenos Aires – Central de Trabajadores de la Argentina de los trabajadores (SUBTE/CTAt) – Argentina.

3. Trades Union Congress, Liverpool (TUC Liverpool) – England.

4. Sindicato Único de Trabajadores de Notimex, (SutNotimex) – Mexico.

5. Eğitim Sen section de Diyarbakır – Kamu Emekçileri Sendikaları Konfederasyon (Eğitim Sen Diyarbakır/KESK) – Kurdistan.

6. Centrale Générale des Services Publics FGTB, Ville de Bruxelles (CGSP/FGTB Bruxelles) – Belgium.

7. Sindacato Territoriale Autorganizzato, Brescia (ORMA Brescia) – Italy.

8. Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de Buenos Aires, Bahia Blanca (SUTEBA/CTA de los trabajadores Bahia Blanca) – Argentina.

9. Sindicato del Petróleo y Gas Privado del Chubut /CGT – Argentina.

10. UCU University and College Union, University of Liverpool (UCU Liverpool) – England.

11. Sindicato Uno Prodinsa, Maipú – Chile.

12. Asociación Sindical de Educadores de Medellín – Central Unitaria de Trabajadores (ASDEM-CUT) – Colombia.

13. Sindicato de empleados públicos del SENA (SINDESENA) – Colombia.

14. COBAS Scuola Sardegna (COBAS Sardegna) – Italy.

15. COBAS Sicilia (COBAS Sicilia) – Italy.

16. Union locale de Kriviy Rih de la Confédération des syndicats indépendants d’Ukraine (KVPU Krivyi Rih) – Ukraine.

17. Comíte de Emprensa de Trabajadores y Trabajadoras de la emprensa Explocen (CETTE) – Ecuador.

Courants, tendances ou réseaux syndicaux:

1. Transnationals Information Exchange Germany (TIE Germany) – Germany.

2. Emancipation tendance intersyndicale (Emancipation) – France.

3. Fronte di lotta No Austerity – Italy.

4. Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI) – France.

5. LabourNet Germany – Germany.

6. Workers Solidarity Action Network (WSAN) – United States.

7. United Voices of the World (UVW) – United Kingdom.

8. Unidos pra Lutar – Brazil.

9. Corriente Político Social Sindical 1° de Mayo de Buenos Aires – Argentina.

10. Coordinamento Nazionale Unitario Pensionati di oggi e di domani (CONUP) – Italy.

11. National Association of Human Rights Defenders – Palestine.

12. Red de Trabajadores – Argentina.

13. Coordinadora Sindical de Solidaridad de Cartagena (CSSC) – Colombia.

14. International alliance in support of workers in Iran (IASWI).

15. Congolese Renaissance Movement (CRM) – Democratic Republic of the Congo.

16. Congolese civil society of south Africa (CCSSA) – South Africa.

17. Human Resource Association (HRA) – Sudan.

18. Comision Gremial Centro Cultural La Toma – Argentina.

 

 

 

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