Un million d’emplois pour le climat : des syndicats s’investissent

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Bonne nouvelle : des syndicats, Confédération paysanne, FSU et Union syndicale Solidaires, avec des associations environnementales ont travaillé à une articulation entre politique climatique, protection des salariés.e.s  et transition écologique pour créer des emplois. Ainsi est lancée le 12 janvier la campagne « Un million d’emplois pour le climat« , en écho à des actions du même type dans cinq pays.

  • La liste complète des organisations : ALOFA TUVALU, Alternatiba, Les Amis de la Terre, ATTAC, Collectif Roosevelt, Confédération paysanne, Emmaüs, FSU, Ligue des Droits de l’Homme, MNCP, Réseau action climat, Union syndicale Solidaires, avec le soutien de la Heinrich Böll Stiftung (France).  La liste peut s’allonger.
  • Le rapport complet à télécharger :1 million emplois pour le climat
  • Le site en construction : http://emploi-climat.fr

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Qui sommes-nous ?

Malgré les inquiétants signaux politiques actuels suite à l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, les données scientifiques sont sans faille : la question n’est plus s’il faut se lancer dans le chantier de la transition écologique mais comment et à quelle vitesse.

En France, la transition écologique est enclenchée et il est maintenant urgent de débattre collectivement sur comment l’accélérer et la rendre plus juste et acceptable.

Même si la loi sur la transition écologique souligne à plusieurs reprises le lien important entre des politiques de la transition écologique et la question des emplois, les actions en faveur de la lutte contre les changements climatiques sont encore trop souvent perçues comme contradictoires avec un objectif de création d’emplois et de justice sociale.

Ainsi, syndicats et associations environnementales se sont réunis au sein d’une plateforme pour travailler sur une meilleure articulation entre une politique climatique ambitieuse, la protection des salariés.e.s concerné.e.s et le renforcement des opportunités de la transition écologique pour créer des emplois nouveaux.

Les signataires de ce rapport souhaitent donc soumettre une proposition au débat public qui permet de répondre à ces défis : la création d’ici 2020 d’un million d’emplois nets dans les secteurs liés à la transition écologique pour un coût total de 105 Md € en rythme de croisière.

Cette proposition permet à la fois une nécessaire accélération de la transition écologique et une réponse à la problématique du chômage.

Nous proposons d’actionner plusieurs leviers comme la création de 100 000 postes dans la fonction publique et de 250 000 emplois aidés labellisés “transition écologique”, la mise en place d’une réflexion sur une réduction du temps de travail et la stimulation des investissements dans les secteurs privés.

Pour arriver à un million d’emplois nets en 2020, il faut créer 1,5 million de postes pour pouvoir prendre en charge les salariés.e.s qui perdront leur travail à cause de la fragilisation de certains secteurs d’activités comme les centrales au charbon et le transport routier.

Nous sommes convaincus que le succès de la transition écologique juste dépend en grande partie de la capacité collective à résoudre l’équation entre emplois détruits et créés.

Nos propositions se placent dans un contexte difficile où les définitions traditionnelles du travail et des conditions de sa réalisation deviennent de plus en plus précaires.  Cependant, cet appauvrissement de la qualité de la protection sociale n’est pas un résultat de la transition écologique mais une tendance généralisée. Pour être cohérent avec les principes de la transition écologique juste, il nous paraît nécessaire de s’associer à la lutte contre cette tendance qui dépasse le champ des “emplois climat”.

Ce rapport montre qu’une transition écologique riche en emplois de bonne qualité est possible. Et qu’elle peut être financée : la longue liste des niches fiscales défavorables à la transition écologique et la perte de recettes due à la fraude et à l’évasion fiscale sont les gisements qu’il faut exploiter pour financer la transition en complément de la nécessaire reprise en main du crédit.

Ce rapport montre donc que les opérations de reconversion industrielle peuvent aboutir à autre chose que des délocalisations ou des effets agissant au détriment des salarié.e. s actuellement en poste.

Débattons-en !

  • Rappel : une campagne du même type a été lancée en Grande Bretagne en 2014 et dans cinq pays depuis lors :
  1. « Un million d’emplois climatiques », c’est le titre d’un rapport publié en 2014 sous l’égide du mouvement citoyen « Campaign Against Climate Change ». Se plaçant dans une perspective de 20 ans, le scénario prévoit pour le Royaume-Uni : une réduction de 86 % des émissions de CO2, l’embauche en une année d’un million de personnes dans des emplois stables correctement rémunérés, au sein d’un « service national du climat » et la création de 500 000 emplois induits des activités de ce vaste service public. Ce travail vise à convaincre qu’une action résolue en matière de climat créera beaucoup plus d’emplois que la reconversion du secteur industriel n’en détruira. Les promoteurs de cette campagne proposent notamment que les salarié.e.s des secteurs qui doivent être reconvertis soient assuré.e.s de conserver un emploi.     
  2.         La campagne « One million climate jobs » est aujourd’hui investie par des acteurs associatifs et syndicaux dans plus de cinq pays : le Canada, l’Afrique du Sud, la Norvège, l’Etat de New York, la Grande-Bretagne et le Portugal. Rendre désirable la lutte contre les dérèglements climatiques en termes de créations d’emplois et construire des alliances fortes entre les organisations écologistes et les syndicats, est donc l’objectif affiché de la campagne « One million climate jobs ».
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