Pour la première fois, une rencontre s’est tenue au plus haut niveau entre la CGT et l’Union syndicale Solidaires, le vendredi 7 février 2014. Voir ci-dessous le lien vers le communiqué commun.
En effet, malgré la place acquise par Solidaires dans les intersyndicales nationales des dernières années (depuis notamment le mouvement victorieux sur le CPE en 2006, puis l’intersyndicale très large de 2009 face à la crise économique, puis l’intersyndicale de 2010 du mouvement des retraites…), jamais une rencontre de débat approfondi n’avait eu lieu entre Solidaires et la CGT. Pourtant, comme par exemple la co-construction avec la FSU de l’initiative intersyndicale contre l’extrême-droite du 29 janvier, qui fut une réussite saluée par tous, il y a des convergences entre CGT et Solidaires sur les grands dossiers interprofessionnels, même si ce constat n’épuise pas d’autres débats nécessaires. On sait en effet, par exemple, que Solidaires n’a pas signé le texte commun CGT, CFDT, UNSA, FSU, initié par une proposition conjointe des secrétaires généraux CFDT et CGT. Cette non signature, dont nous avons rendu compte sur ce blog, provoque une exclusion de Solidaires à participer plus avant aux réunions, et Solidaires a écrit à la CGT sur ces questions en demandant un débat. Ce débat a donc eu lieu et c’est tant mieux ! Mais la question du lien entre rapprochements partiels (par exemple CGT, FSU, Solidaires, avec parfois FO comme sur les retraites de l’automne 2013) et rapprochements plus larges (incluant la CFDT, l’UNSA…), malgré des divergences fortes, demeure posée.
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COMMUNIQUÉ CGT- Union syndicale SOLIDAIRES :
Deux délégations de Solidaires et de la CGT se sont rencontrées ce vendredi 7 février 2014.
Nos deux organisations ont échangé et partagé de nombreux points communs dans leur analyse sur la situation sociale, économique, environnementale et politique.
Elles réaffirment leur opposition au contenu et à l’orientation au pacte de responsabilité proposé par François Hollande.
Elles s’engagent à faire valoir les revendications des salarié-es sur l’emploi, les salaires et la protection sociale en tous lieux où l’intérêt du monde du travail est en jeu.
Dans ce contexte d’aggravation de la crise, nous considérons que le syndicalisme a une responsabilité importante pour donner confiance et espoir aux salarié-es, pour favoriser leur engagement, leur rassemblement et leur action collective, pour transformer les conditions de travail, de vie et obtenir une autre répartition des richesses créées par le travail.
Ainsi, nos deux organisations ne peuvent se résoudre à la division syndicale.
Elles sont disponibles pour approfondir leurs échanges ensemble et/ou dans un cadre unitaire plus large sur des sujets tels que les élections prud’homales, l’égalité femmes/hommes, l’emploi, les droits et garanties collectives, les enjeux de transition écologique, les politiques publiques.
Après la journée du 29 janvier contre les idées et les pratiques de l’extrême droite, elles s’engagent dans la campagne unitaire « Uni-e-s contre l’extrême droite ».
Elles proposent aux autres organisations de s’associer à celle-ci, et de décider ensemble des initiatives de débat sur les lieux de travail.
Elles réaffirment leur volonté de construire sur tous ces enjeux, un processus d’action avec les salarié-es tant du public que du privé, en favorisant le rassemblement et l’unité la plus large sur les lieux de travail, au plan national et européen.
Pour Solidaires : Annick COUPE – Catherine LEBRUN – Denis TURBET DELOF – Didier AUBE – Eric BEYNEL – Julien G.
Pour la CGT : Thierry LEPAON – Marie Laurence BERTRAND – Agnès NATON – Mohammed OUSSEDIK
Le 11 février 2014