Ci-dessous les positions syndicales rendues publiques pour le 2ème tour des élections législatives le 7 juillet 2024. Il n’y a pas à ce jour de prises de position FO, CGC, CFTC.
- CFDT : télécharger : 1.trac_2eme_tour_orange-ec_v02
L’heure est cruciale pour notre démocratie
Extrait de l’hebdo n°3926
Les résultats du premier tour des législatives confirment le risque de voir le Rassemblement national arriver au pouvoir par les urnes, dimanche prochain. La CFDT ne peut se résoudre passivement à cette perspective dangereuse pour les citoyennes et les citoyens, pour les travailleurs et les travailleuses. C’est bien en sa qualité de première organisation syndicale de France que la CFDT, ancrée dans les réalités du travail, s’engage aujourd’hui. Fidèle à son histoire, la CFDT doit faire entendre la voix des travailleurs et des travailleuses et défendre plus que jamais leurs intérêts.
Parce que, dans cette période de grande confusion, nous avons toutes et tous besoin de repères. Parce que je crois au libre arbitre de chacun et chacune. Parce que le projet d’extrême droite du RN – fondé sur l’inégalité de droits entre les citoyens, sur l’exclusion et la discrimination, sur le repli national – est à l’opposé de notre vision de la société et des valeurs que nous avons toujours défendues, la CFDT sonne l’alerte. L’heure est cruciale pour notre démocratie.
Nous en appelons donc à la responsabilité des partis politiques afin que les candidats les moins bien placés dans les plus de 300 triangulaires potentielles se désistent. De plus, dans toutes les circonscriptions où un candidat RN peut l’emporter, nous appelons à voter pour le candidat en face le mieux placé pour battre l’extrême droite, et ce, quelle que soit sa formation politique.
Lorsque l’essentiel est en jeu, nous devons la clarté aux travailleurs et travailleuses. Sans tergiversation.
- CGT : Télécharger : Declaration du CCN de la CGT – 01_07
Battre l’Extrême Droite pour gagner le progrès social et environnemental
Ce dimanche 30 juin, l’Extrême Droite est arrivée en tête dans 297 circonscriptions et elle peut se maintenir au 2ème tour dans 485 circonscriptions. L’Extrême Droite peut donc, le 7 juillet prochain, pour la première fois depuis le régime pétainiste, accéder au pouvoir par les urnes. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité sur cette situation catastrophique pour notre pays.
L’Extrême Droite est un poison mortel pour notre République, notre démocratie et pour les travailleuses et les travailleurs. Jamais la CGT ne mettra dos à dos l’Extrême Droite avec une quelconque autre force politique. L’Extrême Droite est raciste, antisémite, islamophobe, sexiste, homophobe et violente. Si elle arrive au pouvoir, elle instaurera une société ségrégationniste, elle s’attaquera à tous les contre-pouvoirs, à la liberté de la presse, à l’indépendance de la justice, des organisations syndicales et de la société civile. Elle porte un projet qui amplifierait la régression sociale d’Emmanuel Macron avec de nouveaux cadeaux pour les plus riches et les grandes entreprises. Le programme du Rassemblement National prévoit aussi une nouvelle cure d’austérité pour les services publics, le maintien de la réforme des retraites et aucune augmentation de salaire ni de pension. De quoi satisfaire pleinement le patronat qui, pour éviter les mesures de justice sociale, n’hésite pas à dénigrer en priorité le programme du Nouveau Front Populaire.
Le parti d’Emmanuel Macron est sévèrement sanctionné du fait de sa politique antisociale violente. Avec seulement 20% des voix, il n’est plus en capacité d’obtenir une majorité au 2ème tour. Le Nouveau Front Populaire réalise 28% des voix et est en tête dans 158 circonscriptions, 2ème dans 157. Il est donc en situation d’être l’alternative républicaine au Rassemblement National et pour mettre enfin le progrès social à l’ordre du jour. La CGT réaffirme son appel à voter pour le programme du Nouveau Front Populaire.
La CGT appelle solennellement toutes les forces politiques républicaines à prendre leurs responsabilités, à ne pas se maintenir sur des triangulaires qui assureraient la victoire de l’Extrême Droite et à appeler à faire barrage au Rassemblement National. En 2002, en 2017 et en 2022, l’Extrême Droite a déjà menacé de prendre le pouvoir et en a été empêchée grâce à la responsabilité des organisations syndicales et de la société civile et au vote des électeurs et électrices de Gauche. Ceux qui veulent trier entre les candidat·es du Nouveau Front populaire seront complices de l’Extrême Droite qui, pour la première fois, peut obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
La CGT appelle les salarié·es, les retraité·es et les privée·es d’emploi ainsi que la jeunesse à voter pour battre le RN et ses alliés pour qu’il ait le moins de députés possible.
Pour que le monde du travail vote contre le Rassemblement National, ses exigences sociales doivent être entendues. La décision de Gabriel Attal de non-publication du décret réformant l’assurance chômage est une première victoire. La CGT appelle l’ensemble des candidat·es républicains à s’engager à abroger la réforme des retraites, à renoncer définitivement à celle de l’assurance chômage et de la fonction publique, à prendre des mesures pour augmenter les salaires, les pensions et minima sociaux, à garantir un investissement massif dans nos services publics.
Dans ce terrible moment, luttons partout contre le poison de la division. La CGT appelle les travailleuses, travailleurs, retraité·es et privé·es d’emploi à se syndiquer. La CGT travaillera, en intersyndicale et avec la société civile, à proposer des initiatives de mobilisations pour que ce second tour se tienne sous pression populaire et que les revendications sociales soient enfin entendues. Rien n’est écrit. La CGT mettra tout en œuvre pour empêcher le pire et gagner le progrès social et environnemental. Par la mobilisation dans la rue et dans les urnes, le monde du travail peut et doit gagner !
Montreuil, le 1er juillet 2024
- FSU : télécharger : CP-FSU-01.07.2024-Faire-front-pour-battre-lextreme-droite
A l’issue du premier tour des élections législatives, l’extrême droite anti-sociale, nationaliste, xénophobe et raciste, apparaît en capacité de remporter une majorité à l’Assemblée nationale. Elle a rassemblé près de 12 millions de voix. C’est le résultat de décennies de politiques libérales créatrices d’inégalités, de souffrances sociales, de repli sur soi, comme de la banalisation des idées d’extrême droite. Ce processus a été parachevé par une décision irresponsable de dissolution de l’Assemblée nationale prise par Emmanuel Macron. Pour la FSU, l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir. Les mesures qu’elle compte appliquer font peser de lourdes menaces immédiates sur la vie quotidienne de millions de personnes, notamment les femmes, les binationaux, les minorités, les personnes privées d’emplois mais aussi sur les services publics, les organisations du mouvement social et leurs militant.es et notre démocratie. Cette perspective peut et doit être évitée à tout prix.
Battre l’extrême droite c’est aussi faire reculer le fatalisme face au libéralisme et les errements moraux entendus dans de trop nombreux discours politiques ces dernières années. Ceci a conduit la FSU, en toute indépendance syndicale, à considérer que le programme porté par le Nouveau Front Populaire était à même d’engager la réponse aux revendications et de rompre avec les politiques néolibérales qui font le lit de l’extrême droite. Cet objectif structure la volonté permanente de la FSU de construire les mobilisations des personnels pour défendre et porter haut les revendications de revalorisation et de reconnaissance des métiers de la Fonction publique, de la préservation de leur sens au service de l’intérêt général et d’un renforcement des services publics.
La FSU salue la forte augmentation de la participation, signe d’un regain de mobilisation citoyenne et appelle à participer massivement au second tour de ces élections. Forte de son analyse portée pour le premier tour de ces élections législatives, la FSU appelle, partout où le programme du NFP est en position de l’emporter dans les urnes, à amplifier cette dynamique en votant pour ses candidat-es, et ailleurs, à battre l’extrême droite en votant pour la candidature la mieux placée pour cela.
Partout où le RN est en position de l’emporter, la FSU appelle à adopter cette seule mesure d’urgence possible : faire front, voter pour lui barrer la route et l’empêcher d’obtenir une majorité à l’Assemblée !
Pour la FSU, aucun accommodement avec l’extrême droite, aucune banalisation de l’élection d’un-e député-e d’extrême droite, ne sont envisageables. Les partis politiques doivent faire le choix du retrait de toutes les candidatures qui seraient donc les moins bien placées pour battre l’extrême droite et ses alliés ou qui favoriseraient son accès au pouvoir. Celles et ceux qui seraient ainsi le marchepied de l’extrême droite vers le pouvoir, y compris dans de telles circonstances, seraient également comptables de la politique raciste et libérale menée ensuite.
Enfin, la FSU souligne l’importance de construire rapidement, au-delà du moment électoral et de l’urgence à battre l’extrême droite et ses alliés dans les urnes, une perspective politique à même de répondre aux attentes sociales et aux revendications des organisations syndicales. L’enjeu : défaire le Rassemblement national et porter une alternative sociale pour redonner de l’espoir.
- Union syndicale Solidaires : télécharger : cp-elections-legislatives
Une urgence : battre l’extrême droite
Publié le 30 juin 2024
Le résultat des élections législatives résonne comme un coup de tonnerre. L’extrême droite réalise un score historique avec une estimation de 34% des voix. Si ce résultat était craint, nous refusons de nous y habituer.
Il confirme le risque inédit que l’extrême droite gouverne le pays dans une semaine.
Pour l’Union syndicale Solidaires, cette perspective est intolérable. Le fondement du projet du Rassemblement national est le racisme et le rejet de l’autre comme de la démocratie. Ce parti porte en lui la haine et la division. L’histoire nous apprend que lorsque l’extrême droite prend le pouvoir, elle tente de s’y maintenir par tous les moyens.
L’Union syndicale Solidaires appelle à l’unité des forces syndicales et associatives pour empêcher l’extrême droite de gouverner. Il n’y a pas de fatalité.La semaine qui vient sera décisive, et doit être mise à profit pour continuer le travail engagé : sur les lieux de travail, les marchés, les gares, les places, les ronds-points, dénonçons l’extrême droite mortifère et portons nos revendications de transformation sociale.
Multiplions les diffusions de tracts, les discussions, les initiatives. Mobilisons-nous.
Nous appelons chacun et chacune à mesurer sa responsabilité face à cet enjeu et à agir collectivement en conséquence.
Il faut tout faire pour empêcher l’extrême droite de gouverner.
- UNSA : Battre l’extrême droite et gagner le progrès social !
C’est l’appel formé par l’intersyndicale au lendemain du 1er tour des élections législatives.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet.
Elles viennent de produire un communiqué dénonçant une situation inquiétante mais appelant à tout mettre en oeuvre pour que la catastrophe qui s’annonce n’ait pas lieu.
Lire le communiqué : http://syndicollectif.fr/?p=24265