« Comprendre sa fiche de paie »

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Cette argumentaire pédagogique de Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT, notamment en charge des questions de salaires, est parue dans le Club de Médiapart. Le but est : « comment comprendre sa fiche de paie et les droits associés, et l’utilité de s’organiser avec un syndicat pour revendiquer et gagner des augmentations« . Du B-A BA syndical, mais approfondi, utile en période de chamboulement des repères. 

club

Augmentations de salaire : connaitre ses droits et s’organiser avec un syndicat

 

Lien : https://blogs.mediapart.fr/thomas-vacheron/blog/110125/augmentations-de-salaire-connaitre-ses-droits-et-s-organiser-avec-un-syndicat

Alors que les salaires demeurent toujours la préoccupation première de la population, comment comprendre sa fiche de paie et les droits associés, et l’utilité de s’organiser avec un syndicat pour revendiquer et gagner des augmentations !

Thomas Vacheron (avatar)

Thomas Vacheron

Secrétaire confédéral de la CGT

1/« Tout travail mérite salaire » ?

Sous les régimes d’esclavagisme, de servitude ou de travail forcé, les tâches étaient rétribuées par de la nourriture (couramment de la sous-alimentation) ou un logement de subsistance. Il a fallu des siècles de drames sociaux et de luttes pour que les travailleur·ses ne soient plus la propriété d’un maître. Cela s’est concrétisé par le fait de vendre leur force de travail à qui voulait l’acheter. Tâcherons, journaliers, manœuvres, manouvriers, ouvriers… le temps a été long pour que, enfin, on soit mal payé pour travailler.

  • C’est le travail qui crée la richesse

Même le site du ministère « economie.gouv.fr » reconnaît que seul le travail crée la richesse, en indiquant que « la richesse produite lors du processus de production, la valeur ajoutée, traduit le supplément de valeur donné par l’entreprise par son activité (le travail) aux biens et aux services […]. Elle se répartit ensuite entre revenus du travail, revenus du capital […] ». Il n’y a donc pas de création de richesse sans travail.

  • Pas de travail sans travailleur·ses

C’est par celles et ceux qui réalisent le travail qu’est donc créée cette valeur ajoutée. Elle est partagée entre d’un côté ceux qui n’ont que leur force de travail manuelle et intellectuelle pour vivre, et de l’autre ceux qui sont propriétaires des moyens de production, détenant les capitaux de l’entreprise. Or, même l’argent réinvesti par les propriétaires d’entreprises provient en fait de la richesse créée par les travailleur·ses.

  • La richesse est produite par les salarié·es

Dans notre action syndicale comme dans le débat public, il nous faut toujours rappeler que ce sont les travailleur·ses qui créent la richesse. Pour déconstruire la propagande patronale et pour que les salarié·es prennent conscience de leur place et de leur force dans le processus de production et de l’entreprise, il est nécessaire de préciser qu’un patron sans salarié·es ça n’existe pas, mais que des salarié·es sans patron peuvent produire, comme dans les SCOP par exemple. Dans la réalité, la quasi-totalité des salarié·es travaillant dans le privé sont toujours moins payés que ce qu’ils et elles produisent.

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2/« Tout salaire mérite travail » disait Gattaz, ancien « patron des patrons ». Cela insinue que l’actionnaire ne mérite rien ?

La plus-value se fait sur le salaire, elle est la variable entre ce qui va au travail ou au capital. Cette répartition de la richesse produite par le travail se fait entre les profits pour quelques-uns et les salaires pour tous les autres. Partout dans le monde, même si elle est éclatée, la force sociale qui se développe le plus et qui devient majoritaire c’est le salariat (près de 90% des 30 millions d’actifs de ce pays sont des salarié·es).

Les salaires sont la bataille centrale, puisque les augmenter revient à partager les profits en faveur des travailleur·ses.

  • Le niveau de salaire détermine le partage entre le capital et le travail

En rémunérant une heure de travail en dessous de la valeur de ce qu’elle permet de produire, elle rapporte du profit. Les dirigeants d’entreprise s’approprient ainsi une partie du travail : la plus-value, que Marx appelle « surtravail ». « Une demi-journée de travail » permet au salarié de « reproduire sa force de travail » (le salaire), tout le reste de la journée il travaille gratuitement pour « l’employeur ».

  • La part du travail dans « la valeur ajoutée » a diminué au profit du capital

Plus ils nous parlent de partage de la valeur, plus il leur profite. Ce n’est pas le travail qui coûte cher mais le capital. La France est championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires avec 68,7 milliards d’Euros distribués l’an dernier à moins de 3 % de la population du pays. Les chiffres sont vertigineux : depuis 2010, la richesse des 500 plus grandes fortunes françaises a augmenté de 1000 milliards d’Euros ! C’est justement autant que l’augmentation de la dette du pays qu’ils veulent nous faire payer… Cette hyper-concentration des richesses captées sur notre travail est dramatique : évitement et évasion fiscale fragilisant les services publics et participant au délitement de la société, saccage environnemental, pressions des donneurs d’ordre sur leurs sous-traitants où le profit n’est réalisé que sur le moins disant social et la précarisation des salarié·es…

  • Les profits grimpent les salariés trinquent : le Smic français est seulement le 6ème d’Europe

La France, pourtant 2ème économie d’Europe, n’a que le 6ème niveau de SMIC, qui a connu la plus faible hausse dans l’UE en 10 ans ! Du fait d’un patronat radicalisé, depuis le 1Er novembre 2024, 86 branches professionnelles concernant plus de 4 millions de salarié·es ont au moins un coefficient en-dessous du SMIC. À 1801€ Brut (1426 € Net), le SMIC français est bas et ne permet pas de vivre de son travail. Et il n’y a jamais eu autant de travailleur·ses au salaire minimum… en témoigne la « smicardisation » du pays dont près de 60% sont des femmes. Pour que le salaire minimum ne représente pas juste un revenu de survie, la CGT revendique une revalorisation immédiate du SMIC à 2000 € Brut mensuel.

  • Malgré un SMIC très bas, son écart avec le salaire médian n’a jamais été aussi faible

Une baisse de près de 3% en moyenne des salaires réels en 3 ans (INSEE) comparée à l’inflation, elle-même sous-évaluée, entraine le tassement de toutes nos fiches de paie. Cela conduit à la faiblesse historique de l’écart entre le SMIC (1426€ Net) et le salaire médian (2200€ Net). Le problème n’est pas que le SMIC soit indexé sur les prix, mais que tous les autres salaires ne le soient pas. Pour stopper le tassement des salaires et « partager la valeur », indexons les salaires sur les prix (échelle mobile des salaires) pour ne plus perdre en niveau de vie et augmentons tous les salaires pour vivre dignement !

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3/Il n’y a pas de charges, pas d’allègements, pas de prélèvement : le salaire net c’est pour le mois, le salaire brut c’est pour la vie !

Avec un salaire versé sur le compte en banque déjà trop faible pour boucler la fin du moins, nous avons les yeux rivés sur le salaire dit « Net ». Pendant ce temps, le salaire dit « Brut » ou « salaire socialisé », c’est-à-dire avec les cotisations sociales incluses, peut être facilement attaqué : On ne se rend pas compte de son importance sauf confronté à la maladie, au chômage, aux congés parentaux ou à la retraite. Il nous faut défendre le salaire Brut, partie intégrante de notre salaire.

  • L’importance du salaire Brut

Le salaire est composé du Net pour le mois et du Brut pour la vie. Intensification du travail, des cadences, des horaires, pressions… nous subissons dans notre vie de salarié·es les accidents de travail, l’invalidité, un salarié sur deux le licenciement… Chacune des lignes du bulletin de paie est là pour répondre à ces aléas. Mais les cotisations servent aussi aux moments de joie que sont nos congés paternité, maternité ou nos retraites ! Et pour tout cela, nous cotisons « au pot commun » en fonction de nos moyens pour en bénéficier selon nos besoins, pour « demain ». C’est cette merveilleuse victoire collective qu’est la Sécurité sociale, financée sur le travail (qui crée la richesse), donc sur le salaire, qui permet à toutes et tous de bénéficier de la solidarité et d’échapper à la pauvreté. Ce salaire socialisé c’est aussi de l’entraide intergénérationnelle qui participe à faire société.

  • Le Net, le Brut et les truands…

Les mêmes qui parlent de « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » quand tous les salarié·es d’une entreprise sont licenciés, disent qu’il faut rapprocher le Brut du Net, « alléger » ou exonérer les cotisations, pour en fait baisser nos salaires puis nos pensions… toujours aux bénéfices du patronat quitte à nous fragiliser face aux malheurs et réduire nos bonheurs… Faire reculer le Brut, c’est pas Net ! C’est le profit à tout prix pour le capital contre le travail.

  •  Changer les mots pour enlever nos droits

Les offensives sur nos salaires socialisés commencent en distinguant artificiellement un « Brut salarial » et « Brut patronal » ou cotisations dites salariales et patronales. Changer les mots pour gommer ce qui est à nous : notre salaire issu de notre travail ! Pour diminuer le salaire, patronat et gouvernement attaquent ce qui se voit le moins au quotidien en « allégeant les charges » disent-ils, donc en diminuant nos salaires en les exonérant de cotisations sociales. Ils ont même inventé les injustes CSG et CRDS pour passer de la cotisation vers l’impôt et faire payer aux salarié·es les cadeaux qu’ils font aux directions d’entreprises.

  • Exonérer les cotisations sociales pour compresser les salaires : sortir du cercle vicieux

Plus les salaires sont faibles et proches du SMIC, plus les aides publiques aux entreprises privées sont importantes. Le tassement de tous les salaires n’est donc pas dû au salaire minimum dont le montant est faible mais notamment parce que, depuis 1993 sous le gouvernement Balladur, il y a eu un empilement de dispositifs d’exonérations de cotisations sociales concentrés entre le SMIC et le salaire médian, ce qui a écrasé leur écart donc compressé les salaires. La CGT exige la sortie du cercle vicieux des exonérations de cotisations, qui incitent aux bas salaires, à la sous-traitance en cascade, au low-cost et participent à la désindustrialisation. Ces exonérations représentent chaque année 80 milliards d’Euros de perte de recette pour notre sécurité sociale, non entièrement compensés par l’Etat, qui sont finalement payés par les plus modestes à travers l’impôt le plus injuste qu’est la TVA.

  • Les primes d’aujourd’hui sont la déprime de demain

La généralisation des primes occasionnelles non cotisées se substitue aux salaires. Nous devons aussi mener la bataille contre ces rémunérations à l’objectif, la productivité, la présence ou au mérite… Plutôt que ces « pourboires », des millions de salarié·es veulent vivre de leur travail. Ces primes accroissent l’individualisation et le contrôle des travailleur·ses, cassant les collectifs de travail, poussant à la compétition plutôt qu’à la complémentarité et la solidarité, et rendent les salarié.es responsables des aléas de l’activité économique (censés être supportés par l’employeur et justifiant, dans leur idéologie, la rémunération du capital). S’en suit une double peine : en plus de pertes de salaire en cas de maladie ou de grève, ces primes, souvent supprimées dès les premières heures d’absence, mettent une pression supplémentaire sur les salarié·es pour qu’ils ne s’arrêtent jamais… quelles qu’en soient les conséquences sur leur santé et celle de leurs collègues ou sur le recours effectif au droit de grève…

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4/Connaître ses droits pour les défendre et les améliorer

Le droit ne s’invente pas il s’apprend. Mais le droit le moins connu, le moins appris, le moins compris, le moins étudié, le moins enseigné et qui pourtant régit la vie de 22 millions de salarié·es du privé, c’est le droit du travail. Les médias n’en parlent jamais, seuls les syndicats font de l’éducation populaire sur le droit du travail et la sécurité sociale.

  • Supprimer des lignes du bulletin de paie pour mieux supprimer les droits qui y sont attachés

Depuis 1931, le document obligatoire qui récapitule les éléments de droits et de salaires, c’est cet essentiel « bout de papier », parfois dématérialisé, qu’est la fiche de paie. En haut : nom et adresse, numéro de sécurité sociale, convention collective, puis poste occupé, qualification, ancienneté et congés payés. Dans le haut du tableau central du document, il y a le salaire Brut, socialisé, c’est-à-dire avec les cotisations sociales.

Maintenant, pour être sûrs que les travailleur·ses ne puissent pas comprendre leur fiche de paie, dont les droits sont issus du Conseil National de la Résistance (CNR), les différents gouvernements l’ont complexifiée, puis « simplifiée » afin de la rendre encore moins lisible… l’objectif étant de masquer chaque ligne de cotisation sociale sur notre bulletin de salaire aujourd’hui, pour nous enlever nos droits demain.

  • C’est nous qui travaillons, produisons, cotisons… c’est à nous de décider

Après 1945 des élections des caisses de sécurité sociale sont mises en place, notamment par la volonté d’Ambroise Croizat cégétiste et ministre communiste, pour gérer le salaire socialisé, avec ¾ des sièges pour les organisations syndicales et ¼ pour les organisations patronales afin de représenter leur proportion de l’époque dans la population, jusqu’aux ordonnances de 1967 qui les suppriment. Ces élections ont été restaurées par la gauche en 1983 (avec l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans) sans être renouvelées ensuite.

La dépossession de notre « salaire brut » par son étatisation a été actée par le gouvernement Juppé en 1995, date à partir de laquelle le budget de la sécurité sociale est voté au parlement lors du Projet de Loi de la Sécurité Sociale (PLFSS).

  •  Renforcer la négociation collective pour lutter contre la baisse des salaires

Les attaques pour affaiblir la négociation collective d’entreprise et de branche ont aussi conduit à baisser les salaires. La loi « travail » Valls-El Khomri et pire encore les ordonnances Macron-Pénicaud ont amplifié le rapport de force en faveur du patronat en diminuant le nombre de représentant·es des salarié·es avec la mise en place des CSE et les possibilités de les défendre. Ces lois ont accentué la pression en facilitant les licenciements, bien visibles avec les centaines de plans de suppressions d’emplois en cours, en réduisant à la fois les critères pour établir des difficultés économiques et les sanctions pour les entreprises… Ces déréglementations ont aussi instauré des mesures « supplétives » qui permettent de réduire les droits en dérogeant à la hiérarchie des normes, par exemple de diminuer les salaires en baissant la majoration des heures supplémentaires de 25 à 10 % par accord collectif ou référendum patronal, c’est-à-dire en contournant la majorité des syndicats !

  • Le salaire c’est pour la vie

Dans cette bataille idéologique mais concrète dans nos entreprises et nos services, la CGT défend partout des augmentations générales de salaires brut plutôt que des primes occasionnelles non cotisées en bas de la fiche de paie : des augmentions de salaire en Brut, c’est plus de Net pour tout le mois et plus de Brut pour toute la vie. En France, plus de 50% du PIB est lié à la consommation, augmenter les salaires c’est relancer l’économie ! Contre la privatisation de notre protection sociale, vue par certains comme un juteux marché, développons le syndicalisme pour que le rapport de force soit du côté des salarié·es.

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5/Améliorer nos pratiques syndicales pour augmenter les salaires

Inconnues dans la population, les pratiques syndicales dans des secteurs privés précarisés ou féminisés de petites et moyennes entreprises sont bien illustrées dans le livre de Baptiste Giraud « réapprendre à faire grève », avec toutes les difficultés concrètes auxquelles sont confrontés les syndicats pour organiser le salariat tel qu’il est, comme il est. Il n’y a pas de grève sans syndicat. Là où il y en a, les syndicalistes sont pris en ciseaux entre une part croissante d’insatisfaction au travail mais, aussi, une difficulté pour les salariés à se mettre en grève pour exprimer ce mécontentement. Comme l’a fait une partie du syndicalisme nord-américain, l’enjeu est d’avoir une méthode pour transformer cette situation en revendications et actions collectives.

  • Les salarié·es n’imaginent pas ce que le syndicalisme fait pour elles et eux, et ce que l’on pourrait faire de mieux ensemble

C’est par la confrontation et le débat sur les situations concrètes que nous pouvons dans les entreprises porter des revendications d’augmentations générales de salaire, appuyées par le soutien des salarié·es. Proposer un autre discours et une autre issue au fatalisme, imposé par les directions d’entreprises et souvent intégré par les salarié·es parfois légitimement désabusés. Montrer que d’autres solutions sont possibles, d’autres partages de la valeur. Autrement dit, faire émerger des revendications qui sont suivies et portées par le plus grand nombre de salarié·es. C’est par exemple le cas dans le département où je suis syndiqué, avec les travailleurs d’une entreprise de moins de 50 salariés G’Imprim qui ont fait grève contre des primes occasionnelles non cotisées et pour des augmentations générales de salaires.

  • Pour faire du syndicalisme la volonté ne suffit pas, il faut de la méthode

Les revendications syndicales partent des besoins et du niveau de conscience des salarié·es, qui s’affinent en fonction de la réalité du secteur, de l’entreprise, de la situation sociale… Ces réalités ne sont pas statiques mais dynamiques et dialectiques, évoluant avec le rapport de force à construire ou à entretenir en permanence. La force des travailleur·ses c’est leur nombre mais elle n’a d’effet que s’ils sont organisés. La radicalité c’est le rapport de force, le nombre, donc la massification de la mobilisation. C’est pour cela que la CGT met à disposition des outils comme un Tuto salaire « s’organiser avec la CGT pour gagner des augmentations de salaires ». L’objectif est d’être majoritaire dans toutes les phases de l’action syndicale, de la consultation des besoins des salarié·es, en passant par les pétitions, les débrayages voire les grèves. Dans tous les cas et à chaque étape, c’est faire le point et chercher à élargir l’action pour s’appuyer sur le plus grand nombre.

  • Organiser le salariat pour gagner

Contre la parcellisation du salariat, nos pratiques d’unité d’action syndicale sur des revendications fédératrices (par exemple dans l’entreprise sur les salaires, ou nationalement sur les retraites) vont dans le sens de tout mettre en œuvre pour tendre au ralliement majoritaire des salarié·es. Cette stratégie permanente de chercher à être hégémonique dans les élections, les actions, les débrayages et les grèves c’est la construction concrète du rapport de force. Elle est nécessaire pour limiter le risque non seulement d’une forte répression patronale et des licenciements qui l’accompagnent, mais aussi celui de l’échec d’une mobilisation minoritaire que les délégués devraient supporter pendant longtemps et découragerait les salarié·es à s’engager… Le syndicalisme majoritaire comme j’ai essayé de le pratiquer aussi dans mon entreprise est une des conditions de nos victoires.

  • Cela fait 130 ans que les salarié·es se sont dotés de l’outil CGT pour s’organiser et défendre leurs intérêts

À l’échelle de l’histoire sociale nous sommes jeunes ! Pourtant aucune organisation collective dans le pays n’a autant d’ancienneté et d’importance en nombre d’adhérent·es. Pour durer notre syndicalisme s’est en permanence adapté pour être utile en fonction de l’analyse concrète des situations concrètes. Le secteur de la société où il y a le moins de démocratie c’est l’entreprise, là où les richesses sont produites. Le syndicalisme est le seul contrepouvoir à l’intérieur mais il a aussi des effets à l’extérieur comme on a pu le voir lors des législatives de 2024 contre l’extrême droite. Par la construction des revendications et de mobilisations les salarié·es prennent à chaque fois conscience des antagonismes entre le capital et le travail. Ils et elles mesurent le rapport de force nécessaire, déterminé par le nombre, organisé, pour inverser la situation en faveur des travailleur·ses. Le syndicat n’est pas un choix mais un besoin !

Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT (Bluesky)

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