Voici la position de la CGT qui se rendra chez Macron lundi 10 décembre.
NOUS EXIGEONS DES REPONSES IMMEDIATES A LA COLERE SOCIALE !
La CGT a décidé de se rendre à l’Elysée ce matin.
Depuis des mois, la CGT porte les questions de salaires, de pensions de retraites et de pouvoir d’achat, de justice fiscale, de mobilité et d’emplois notamment pour les plus jeunes. Depuis des mois, elle soutient la jeunesse étudiante et lycéenne contre la sélection dans les études, la précarité et le mal-vivre. Il est scandaleux que les mouvements de jeunesse soient réprimés avec une telle violence et un tel mépris.
Nous dénonçons également la montée des actes racistes, xénophobes ou homophobes.
Pour autant, la CGT refuse de servir d’alibi pour des annonces présidentielles qui nieraient une fois de plus, les préoccupations des citoyens, alors que la ministre du Travail vient à nouveau de provoquer en refusant d’augmenter le salaire minimum. Nous serons au contraire porteurs de revendications concrètes et applicables immédiatement :
– Augmentation du SMIC à 1800 euros (soit 20% d’augmentation) ;
– Augmentation des pensions et minima sociaux ;
– Justice fiscale avec rétablissement de l’ISF ;
– Baisse de la TVA pour les produits de première nécessité, notamment l’énergie (gaz, électricité…).
Ces annonces urgentes doivent s’accompagner de négociations rapides sur la question des salaires dans les entreprises et la Fonction publique afin de reconnaitre les qualifications et l’expérience mais aussi sur les questions d’éducation avec les organisations lycéennes et étudiantes. Elles doivent également donner lieu dans les territoires au rétablissement des services publics de proximité, comme, par exemple, un service public du ferroviaire accessible pour tous…
Agir sur l’urgence sociale, ce n’est pas nier l’urgence climatique. En opposant les deux, le Président de la République et le Gouvernement n’agissent ni sur l’une, ni sur l’autre.
La CGT appelle l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, la jeunesse et les retraités, les citoyens à agir ensemble par la grève, des rassemblements ou manifestations, dès le 14 décembre prochain dans la rue et dans les entreprises et services. Il est urgent de se rassembler sur la base de nos revendications sociales.
Ce même jour en Belgique, la Confédération FGTB appelle également à une journée d’action sur des mots d’ordre similaires aux nôtres. Pour construire l’Europe sociale, construisons d’abord celle des revendications et des luttes.
Montreuil, le 10 décembre 2018