Annonce des propositions du Collectif AAA
MOBILISATION NATIONALE, LE 15 NOVEMBRE !
La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.
Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.
Il est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.
D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s’attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s’inscrivant dans la transition écologique.
Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut s’attaquer au capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.
Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.
Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.
Pour dire non au budget d’austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !
Pour dire non aux exigences du Medef !
Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !
Nous appelons à organiser des manifestations dans les grandes villes de France
L’appel constitutif du Collectif 3 A
cliquez ici pour télécharger l’appel
Collectif national alternative à l’austérité
COMBATTONS L’AUSTÉRITÉ
ENSEMBLE RECONSTRUISONS L’ESPOIR
Nous n’en pouvons plus. Le chômage gonfle, boucler le mois devient très compliqué. Les aides sociales reculent, les services publics sont asphyxiés, démembrés, fermés, y compris les services de proximité alors que les usagers se mobilisent pour les défendre. Se soigner, se nourrir et se loger décemment, s’occuper de ses enfants ou de ses parents, devient un parcours du combattant. Partout, nous ne rencontrons que du mépris. Mépris pour les chômeurs auxquels on propose des métiers déqualifiés, des bas salaires, des temps partiels sous-payés, et qu’ils doivent accepter à moins d’être radiés. Mépris, quand les loyers et les charges augmentent et qu’il ne reste rien pour vivre. Mépris, quand dans les HLM, faute de budgets sociaux, les plafonds se fissurent, les ascenseurs sont régulièrement hors service. Mépris quand, à la limite du surendettement, EDF ou GDF-Suez exigent que les factures soient réglées ou sinon, c’est la coupure de l’électricité ou du gaz. Mépris pour celles et ceux qui restent sur le carreau, « en vrac », quand les firmes débauchent même si leurs actions flambent. Mépris partout quand on est blacks, beurs, ou sans-papiers surexploités et sans droits. Mépris, quand après 40 ans au boulot, ne reste qu’une retraite de misère. Mépris quand la concurrence au travail nous casse, parfois tue, et qu’il faut faire toujours plus avec moins de moyens. Enfin, mépris, dans la bouche des dirigeants patronaux et politiques, quand on laisse entendre que cette situation serait de la faute de ceux qui trinquent.
Toutes ces galères font monter une immense colère, chez celles et ceux qui les subissent ou qui les voient sévir autour d’eux. Cette colère est légitime. Nous devons transformer cette colère en une force qui fasse cesser les galères, et impose un autre modèle de société, égalitaire et solidaire.
Vite, très vite ! Car l’exaspération produit aussi du « chacun pour soi » et la guerre des pauvres contre de plus pauvres qu’eux, dont se nourrit le Front National.
Les galères ne viennent pas de nulle part. C’est le résultat du système capitaliste, des politiques libérales et patronales menées depuis des décennies. Depuis 2012, le Président de la République, dans la lignée de son prédécesseur, a enrichi les riches et appauvri les pauvres. Alors que son impopularité tourne aujourd’hui à l’illégitimité, Hollande poursuit sa politique de régression sociale. En plus, il décide autoritairement une réforme des collectivités locales, qui va attaquer plus encore la démocratie et les services publics locaux. Le gouvernement Valls 2, en plein accord avec le MEDEF , donne de nouveaux gages au patronat : démantèlement du code du travail, coupes multipliées dans les dépenses publiques et sociales, accélération des exonérations fiscales pour le capital, démolition de la loi Allur, attaques sur la politique familiale.
Toujours tout aussi autoritairement, au plan international, se négocient dans le plus grand secret des accords de libre échange qui auront des impacts lourds en termes de pouvoirs renforcés des multinationales, de chômage supplémentaire, mal-bouffe. Et se poursuit l’alignement sur la politique étrangère américaine.
L’austérité n’est pas pour tout le monde. Pendant que nous payons, pour eux, les milliards qu’ils empochent, le CAC 40 et les banquiers se gavent : 40 milliards de dividendes versées aux actionnaires en 2013, 5% de plus qu’en 2012.
Cette politique n’est faite ni pour le peuple, ni par le peuple : Il n’a pas voté cela ! Ces nouveaux seigneurs nous gouvernent, circulent et font carrière des sommets de l’Etat aux banques ou aux directions du CAC 40, font leur loi… et se croient au-dessus de la loi.
Cette politique, nous n’en voulons plus. Nous disons : « ça suffit » ! Et nous la combattons.
Beaucoup résistent. Mais nos mobilisations sont trop éparses. Nos combats doivent converger.
Si nous tous, citoyens et citoyennes, salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, retraité-e-s, syndicalistes, militant-e-s associatifs et politiques, actrices et acteurs du monde de la culture et du sport, nous nous rassemblons, nous rendrons possible une alternative, une autre politique sociale et solidaire, écologiste et féministe, démocratique.
Nous sommes avec celles et ceux qui luttent et redressent la tête. Avec les salariés qui se battent pour leurs salaires, leurs emplois, leurs droits. Avec les chômeurs, les intermittents, les précaires. Nous sommes dans les luttes pour les droits au logement, à l’éducation, à la santé. Nous sommes dans les luttes des femmes, des migrants, pour faire reculer toutes les discriminations, les exclusions, le racisme, la répression. Nous sommes dans les luttes contre les reculs de la démocratie, à l’œuvre aussi dans les entreprises et les administrations. Nous nous battons contre les projets qui ravagent notre planète et notre environnement.
Nous voulons construire des ponts entre toutes ces luttes.
Nous voulons organiser des mobilisations et des actions communes, localement et nationalement, pour combattre l’austérité et nous en sortir. Le plus rapidement possible.
Partout, nous invitons au lancement de collectifs locaux pour mettre en place des cadres d’actions et de mobilisations communes, soutenir, aider, développer les luttes.
Nous voulons aussi ouvrir un vaste débat, national et local. Comment faire reculer le chômage, quels droits, y compris nouveaux pour les salariés, les citoyens, quelle politique pour le logement, la santé, l’éducation, la culture ? Nous voulons inverser cela : montrer ce que veut et peut le plus grand nombre. Nous voulons qu’on invente les solutions ensemble, en les discutant dans les quartiers, les villes, les entreprises, et sans exclusive : avec toutes celles et tous ceux qui viendront faire entendre leurs exigences sociales contre l’austérité. Nous nous proposons de d’élaborer, mettre en débat ensemble des mesures d’urgence.
Il est plus qu’urgent de nous rencontrer, urgent de résister, urgent de reprendre le contrôle de nos vies, urgent d’empêcher qu’on nous les vole, urgent d’imposer d’autres choix. C’est le but de notre collectif, qui s’est donné pour tâche de réunir mouvement associatif, mouvement syndical et mouvement politique, afin de porter une alternative à l’austérité dans le débat politique et dans la rue.
Paris, le 10 septembre 2014
Les actes de la rencontre nationale du 21 juin 2014
Cliquez ici pour télécharger les Actes des Rencontre du 21 Juin