La CFDT et la situation en Israël et Palestine

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Lors de son Comité national confédéral (CNC), la CFDT a débattu de la situation en Israël et Palestine. Béatrice Lestic, secrétaire nationale, résume l’orientation CFDT « aux côtés des syndicats palestiniens et israéliens » et exhorte l’Europe à défendre une solution politique avec deux Etats.

Israël-Palestine : sortir de la spirale mortifère

iconeExtrait de l’hebdo n°389

Par Béatrice Lestic Publié le 24/10/2023 à 14h00

Béatrice Lestic, secrétaire nationale.

Béatrice Lestic, secrétaire nationale.© Joseph Melin

Béatrice Lestic

secrétaire nationale de la CFDT

La CFDT a condamné sans réserve l’attaque terroriste du 7 octobre et les atrocités commises par le Hamas. Ces actes sont injustifiables. Nous condamnons aussi la riposte disproportionnée d’Israël à l’encontre de la population palestinienne, en particulier à Gaza, victime de bombardements aveugles et soumise à un siège très dur depuis le 9 octobre. La CFDT n’a pas l’indignation sélective, et chaque victime civile, israélienne ou palestinienne, est une victime de trop.

Seulement 35 camions d’aide humanitaire ont pu, jusqu’à aujourd’hui, entrer dans Gaza. C’est dérisoire au regard des besoins en nourriture, en eau, en médicaments, en électricité des 2,2 millions de Gazaouis pris au piège. Plus de 200 otages sont encore aux mains du Hamas, qui n’en a libéré que quatre depuis le 7 octobre. La communauté internationale doit faire pression pour répondre à ces urgences humanitaires.

Le conflit israélo-palestinien dure depuis soixante-quinze ans. Difficile de revenir sur toute la complexité de cette histoire jalonnée de guerres, de résolutions de l’ONU et d’accords de paix parfois avortés tel l’accord d’Oslo, qui a valu le Nobel de la paix à Yitzhak Rabin et Yasser Arafat en 1994. Le Hamas comme l’extrême droite israélienne prospèrent sur la haine de l’autre et la peur. La paix exige des concessions que les extrémistes des deux camps ne veulent pas faire. Elle exige également une position ferme de la communauté internationale, notamment de nos démocraties occidentales.

Le laisser-faire des colonisations illégales et l’« archipélisation » du territoire palestinien ont rendu difficilement réalisable la résolution de ce conflit par la coexistence de deux États. Mais rien n’est impossible. L’idée d’une paix juste et durable ne doit pas être sacrifiée dans un cycle sans fin de violence vengeresse. L’Europe doit peser afin de reprendre le chemin d’une solution politique qui garantisse les droits des peuples israélien et palestinien.

Le spectacle des postures, des phrases assassines, de l’instrumentalisation du conflit à des fins électoralistes de nombre de personnalités politiques françaises n’est pas à la hauteur de la gravité du conflit. Les populations palestinienne et israélienne ont besoin de notre solidarité et de notre concours pour peser en faveur d’une paix durable.

La CFDT sera, comme elle l’a toujours été, aux côtés des syndicats palestiniens et israéliens qui partagent nos valeurs et se trouvent dans le camp de la paix.

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