Rentrée août 2024 : prises de position syndicales

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Des confédérations et unions syndicales (CGT, Union syndicale Solidaires, SUD Santé Sociaux, UNSA) prennent position ou appellent à l’action dans le contexte de fin août 2024 où le pays n’a toujours pas de gouvernement. Ci-dessous les prises de position de la CGT, de l’Union syndicale Solidaires, de SUD Santé-Sociaux, de l’UNSA. Une journée de lutte interprofessionnelle est annoncée pour le 1er octobre, date de rentrée parlementaire. SUD Santé-Sociaux appelle à manifester « contre le déni de démocratie »  que constitue le refus par Macron d’un gouvernement du Nouveau Front populaire.

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Nous avons évité le pire, gagnons le meilleur ! Prenons les choses en main

Grâce à la mobilisation syndicale et citoyenne, nous avons déjoué tous les pronostics catastrophes. L’Extrême droite a été battue, Emmanuel Macron a été sévèrement sanctionné et le Nouveau Front Populaire, porteur d’avancées sociales, est arrivé en tête. Nous avons d’ores et déjà gagné l’abandon des réformes très régressives qui étaient préparées par le gouvernement, notamment celles de l’assurance chômage, de la fonction publique, du logement et de l’audiovisuel public.

Cependant, au lieu de prendre acte du résultat du scrutin qu’il a lui-même convoqué, Emmanuel Macron s’entête et continue sa stratégie du chaos. Son refus de nommer un Premier ministre porteur du programme arrivé en tête constitue un coup de force inéditdans notre 5ème République. Le Medef fait du chantage pour empêcher la prise en compte du résultat des élections, bloquer toute avancée sociale et amplifier une politique économique au service des puissants.

Pour éviter de remettre en cause les 60 milliards de cadeaux fiscaux qu’il a offerts depuis 7 ans aux plus riches et aux actionnaires, Emmanuel Macron prépare un budget d’austérité. Pourtant, Urgences en danger, enseignants non remplacés, pompiers sans moyens d’intervention… nos services publics sont exsangues !

Notre pouvoir d’achat continue à baisser, le patronat refuse d’augmenter les salaires et multiplie les plans de licenciements notamment dans l’industrie.

Comme le martèlent l’ensemble des organisations syndicales : pour que ce sursaut ne se transforme pas en sursis, il y a urgence à répondre aux exigences sociales, en commençant par abroger la réforme des retraites, augmenter les salaires et les pensions et les minima sociaux, financer les services publics et développer notre industrie.

Seule la mobilisation permettra que nos revendications soient enfin entendues. Ces dernières semaines, nous avons gagné de nombreuses luttes : près d’1 million de salarié·es de l’Action sociale ont gagné des augmentations de salaire et des primes pour le travail de nuit, les cheminots ont gagné 18 mois de départ anticipé à la retraite, les danseurs des JOP le doublement de leur salaire… Oui, se mobiliser ensemble change la donne !

Le mardi 1er octobre, c’est le premier jour de débat sur le budget à l’Assemblée nationale. Ce même jour, 9 syndicats de retraité·es appellent à l’action pour l’accès à la santé et gagner une augmentation de leur pension. Le CCN de la CGT décide d’inviter l’ensemble des organisations syndicales à s’en emparer pour construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles pour gagner :

  • l’abrogation de la réforme des retraites ;
  • l’augmentation des salaires et des pensions et l’égalité entre les femmes et les hommes ;
  • le financement de nos services publics ;
  • le développement de l’emploi industriel en lien avec les enjeux

Pour que la journée du 1er octobre soit massive, il faut que toutes les professions, tous les syndicats dans les entreprises et les services publics appellent à la grève à partir de leurs revendications professionnelles.

Dans ce processus de construction du rapport de force, partout, multiplions les échanges avec les salariés et portons les appels à la grève unitaire le 1er octobre pour forcer le patronat, les parlementaires et le gouvernement à entendre nos revendications !

Sans attendre, multiplions les luttes pour la démocratie et la justice sociale. Les forces politiques ont pris leurs responsabilités en appelant au 7 septembre ; ce qui permettra au monde du travail de se mobiliser dans un cadre citoyen pour dénoncer le coup de force d’Emmanuel Macron.

La situation internationale pèse lourd dans notre propre situation. La CGT appelle à agir pour la paix notamment le 8 septembre pour la Palestine et le 21 septembre, journée internationale pour la Paix. Nous défendrons aussi les droits des femmes comme lors de la journée mondiale pour le droit à l’avortement le 28 septembre.

Montreuil, le 28 août 2024

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Reprendre l’offensive, gagner les revendications!

L’Union syndicale Solidaires s’est pleinement inscrite dans la campagne unitaire et dynamique qui a permis de faire barrage à l’extrême droite.

Mais tout reste à faire !

Le Comité national de l’Union syndicale Solidaires (réunissant les unions départementales, fédérations et syndicats nationaux) a décidé de préparer la mobilisation pour nos revendications d’urgence :

– l’abrogation de la réforme des retraites,

– l’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé et le SMIC à 2000 euros nets,

– la défense, l’accès et le développement des services publics de qualité partout sur le territoire,

Après avoir imposé la réforme des retraites contre l’avis d’une très large partie de la population et sans majorité à l’Assemblée, Emmanuel Macron persiste à appliquer à tout prix sa politique au service du patronat et des plus riches. Il s’apprête ainsi à faire adopter un budget d’austérité et s’engage dans une fuite en avant, niant le résultat des élections.

Emmanuel Macron ne comprend que le rapport de force. Pour imposer le changement et vivre mieux, l’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser massivement par la grève et les manifestations, dans l’unité la plus large possible, le 1er octobre pour imposer nos mesures d’urgence !

Solidaires appelle à se réunir sur les lieux de travail pour préparer cette mobilisation et ses suites.

 

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Déni décomplexé de démocratie

 

Le 7 juillet, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives. Depuis, l’Elysée n’a toujours pas nommé de premier ministre et fait tout pour empêcher le NFP de mettre en place son programme de rupture de la logique capitaliste et ultra-libérale, que nous imposent les gouvernements successifs depuis de trop nombreuses années. Cela a pour conséquence le maintien d’un gouvernement fantoche et illégitime. Les partis politiques arrivés derrière le NFP ne cessent de diaboliser ce programme, se faisant ainsi les complices de Macron.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle l’ensemble des agent.es et des salarié.es à soutenir et venir renforcer toutes les mobilisations mises en place sur le territoire contre ce déni de démocratie dans l’unité la plus large. Nationalement et localement, dénonçons l’attitude de Macron et des partis politiques pro président, ainsi que celle de LR et RN qui défendent les mêmes intérêts du grand capital.

Nous revendiquons la nomination d’un.e premier.e ministre issu.e du NFP, ainsi que l’application de son programme, plébiscité majoritairement dans les urnes:

  • Augmentation des minima sociaux et des salaires
  • Abrogation immédiate de la réforme des retraites
  • Abrogation de la loi immigration
  • Pour des services publics répondant aux besoins de la population, notamment en proposant un PLFSS à la hauteur des enjeux de nos secteurs

Le NFP arrivé en tête des scrutins, nous savions que nous devrions leur imposer le respect de leur programme par nos luttes. Il va d’abord nous falloir imposer le respect du résultat des élections.

La Fédération SUD Santé Sociaux continuera à porter ses revendications qui vont bien au- delà de celles du NFP, pour une société plus juste et une équitable répartition des richesses.

Ainsi, après le choc et la sidération des résultats de l’extrême droite, nous devons dès à présent apporter de l’espoir en revendiquant des mesures sociales d’envergure.

Au-delà du résultat des votes, nous appelons l’ensemble des salarié.es, citoyen.nes, à se mobiliser pour conquérir une réelle transformation sociale et écologique qui profite à toutes et tous. Il n’y a jamais eu de vraies avancées sociales sans luttes collectives.

 Paris, le 28 Août 2024

Fédération SUD Santé-Sociaux – 70 rue Philippe de Girard – 75 018 PARIS Téléphone : 01 40 33 85 00 – FAX : 01 43 49 28 67 – Email : contact@sudsantesociaux.org

 

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Mettre en avant le social, vite !

 

Du fait de l’Élysée, 53 jours après le résultat des législatives, 43 jours après la démission du gouvernement, nous n’avons encore ni premier ministre, ni gouvernement. Pourtant le message des électeurs était clair : on veut tourner la page des politiques des années précédentes et on ne veut pas que l’extrême droite prenne le pouvoir

Cette vacance de l’exécutif, qui se prolonge, abime notre démocratie.
Cela accrédite l’idée que voter n’est pas utile et que le vote n’a que peu d’incidence sur la politique suivie.

Cette instabilité institutionnelle, organisée dès la dissolution de l’Assemblée nationale, ne peut que susciter de l’amertume et exacerber les insatisfactions de nombreux citoyens, contribuant ainsi au renforcement du Rassemblement National.

Par ailleurs, l’absence durable d’un gouvernement, normalement chargé de l’intérêt général, a des conséquences négatives sur nos concitoyens les plus précaires.
En effet, tout est gelé. Les dossiers importants traitant les enjeux pour l’avenir sont au point mort (pouvoir d’achat, transformation écologique, amélioration des services publics…).
Pourtant il y avait urgence en mai dernier, et cette urgence n’a pas disparu en dépit de la parenthèse enjouée des Jeux de Paris 2024.

De plus, l’absence d’interlocuteurs gouvernementaux interdit tout dialogue entre les organisations syndicales de fonctionnaires et les employeurs publics.
Les évolutions salariales et l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires sont ainsi empêchées.

Loin des querelles ou des faux semblants, la responsabilité de nos gouvernants voire même leur devoir est autant d’apaiser la France, que de dresser des perspectives sociales.
Bénéficier de la totalité des services publics et de l’accès aux soins de proximité et de qualité, d’une politique sociale puissante, de la sécurité, de schémas de transports adaptés et écologiques, d’un accès facilité à la culture doivent aussi faire partie des priorités d’un prochain gouvernement.

Pour l‘UNSA, la bataille pour le social, l’écologie et la justice sociale est une urgence absolue car elle permettra d’ouvrir des lendemains plus apaisés, plus justes, plus fraternels et, en somme, plus joyeux.

Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA

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