A son tour, la CGT prend position sur l’élection présidentielle d’avril 2022.
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Déclaration de la CGT
Répondre aux aspirations de la population et du monde du travail
Loin de sous-estimer l’enjeu des élections présidentielles et législatives, la CGT constate scrutin après scrutin, le désintérêt croissant des citoyennes et des citoyens pour le suffrage universel. C’est particulièrement vrai pour les plus jeunes, pour celles et ceux habitant les quartiers populaires et les plus démunis d’entre nous. Malgré l’attachement de notre organisation syndicale au droit de vote, comment ne pas comprendre ce désintérêt pour les urnes ? Une évidence face à tant de mépris, tant de promesses et d’engagements non tenus, face à une véritable méconnaissance de la réalité du travail de la part de très nombreux candidats et à un éloignement des préoccupations du quotidien des citoyennes et des citoyens !
L’actuel Président de la République s’est fait élire sur un affichage de changement, une autre façon de faire de la politique, un autre rapport à la population. Force est de constater que rien n’a changé, cela s’est même nettement dégradé en tout point. Cela fait suite à d’autres quinquennats où les reniements aux engagements et promesses de campagne ont fait loi, et a conduit à un accroissement des inégalités avec des milliardaires qui s’enrichissent, la précarité et la pauvreté qui augmentent.
Dans ces conditions, rien d’étonnant à la défiance grandissante de la population et particulièrement des plus jeunes vis-à-vis du monde politique.
Ces reniements, ces politiques libérales font le lit de l’extrême droite et des différents candidats ou candidates qui la représentent. Ces derniers tentent d’imposer leurs idées dans la campagne électorale et sont trop souvent relayés par certains médias. Nous assistons à une banalisation du racisme, du négationnisme et de toutes les formes de discrimination, c’est un vrai danger pour notre démocratie.
La CGT combat et combattra sans relâche les idées racistes et xénophobes, cette opposition orchestrée au sein du monde du travail visant à épargner les véritables responsables de la crise. Car l’extrême droite fascisante est dans le camp des ultras libéraux avec des prétendues solutions économiques et sociales inspirées par le MEDEF comme c’est le cas, entre autres, pour les retraites, les salaires, les libertés notamment syndicales, et plus globalement concernant la répartition des richesses.
Face à la montée de ces idées racistes et haineuses, la CGT se félicite de la montée des luttes et des mobilisations sociales, remettant au centre des débats les premières préoccupations de la population que sont bien les salaires, l’égalité entre les femmes et les hommes, la protection sociale, la place et le rôle des services publics, l’industrie, le climat, la Paix…
Démonstration est faite que l’intervention des travailleurs et des travailleuses est indispensable et que cela pèse dans le débat public. Il est donc important que le monde du travail s’empare de ce moment démocratique que sont les élections.
Par ailleurs, la CGT appelle à amplifier ces mobilisations dans les entreprises et services car il n’y a pas de véritable démocratie politique sans démocratie sociale, sans intervention du monde du travail.
Montreuil, le 18 mars 2022