Présent dans la préparation des Jeux olympiques pour surveiller le droit du travail sur les chantiers, le syndicalisme demeure actif pendant la durée des jeux. Avec un Numéro Vert de la CGT pour alerter en cas de non respect du droit du travail. Et une dénonciation par l’Union syndicale Solidaire du type de sport mis en avant par les JO et qui appelle à une « contre-cérémonie d’ouverture le 25 juillet ». Le numéro d’été 2024 des Utopiques (voir ici : http://syndicollectif.fr/?p=24429) , cahier de réflexions de Solidaires, s’intitule d’ailleurs : « Sport et syndicalisme« .
- Télécharger le tract CGT sur le Numéro Vert :JO et CGT-20240326_JOP_Tract_NV
JEUX OLYMPIQUES :
LE DROIT DU TRAVAIL NE PEUT PAS ÊTRE HORS-JEU
Numéro Vert : 0801 230 526
Si les jeux olympiques et paralympiques (JOP) sont une fête pour les athlètes et les spectateur·ices, cela ne peut pas se faire au détriment des travailleur·ses mobilisé·es pour l’événement.
Ouvrier·es, conducteur·ices de métro, employée·es du nettoyage ou de la sécurité, cuisinier·es, personnels soignants, cadres… elles et ils participeront au succès des JOP. Aussi, pour la CGT, ces jeux doivent être ceux du progrès social et de la reconnaissance du travail.
Les chiffres
- 15 000 athlètes
- 15 millions de visiteur·ses
- 13 millions de repas
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- 181 000 emplois mobilisés
- 9 milliards d’euros de budget
- 1 million de trajets supplémentaires dans les transports
Les repos sacrifiés
Suppression du jour de repos hebdomadaire ou dominical, réorganisation contrainte du temps de travail, télétravail obligatoire, congés imposés ou supprimés sans contrepartie, chômage technique… Avec l’aval du gouvernement, le patronat cherche à imposer des baisses de revenu et des réorganisations aux dépens des droits des salarié·es et de leur santé.
L’austérité pour les services publics
Si les JOP sont une vitrine pour le tourisme, ils vont aussi révéler au monde entier les conséquences du détricotage des services publics. Des travailleur·ses sont appelé·es en renfort pour répondre aux sollicitations exceptionnelles des réseaux de transports en commun et des hôpitaux aux dépens de l’offre de services dans le reste de la France déjà exsangue.
Pour accueillir les millions de visiteur·ses et garantir à la population l’accès aux services publics, il faudrait développer les investissements et débloquer des moyens pérennes plutôt qu’annoncer l’austérité.
La précarité pour les secteurs en tension
Pour pallier les besoins non anticipés en sécurité, le gouvernement a bradé la formation initiale à 106 heures (dont plus d’un tiers en distanciel) contre les 175 heures minimales. Pour répondre aux difficultés de recrutement dans les secteurs de la sécurité privée ou de l’hôtellerie-restauration, la CGT revendique une revalorisation salariale de ces métiers.
Changer les règles du jeu
Les grands événements sportifs internationaux ne peuvent plus faire passer les droits des travailleur·ses à la trappe. C’est dans cet objectif que, dès la préparation des JOP 2024, la CGT s’est mobilisée pour le respect et la conquête de droits sociaux.
Pour la première fois, une charte sociale a été élaborée pour renforcer la sécurité sur les chantiers de construction. Celle-ci a suscité, par exemple, une présence quotidienne de l’Inspection du travail et l’entrée des représentant·es syndicaux·les sur les chantiers. Le nombre d’accidents du travail a été divisé par quatre par rapport aux autres chantiers ! Si c’est encore trop, cet engagement souligne l’importance de l’action des inspecteur·ices du travail pour réduire les accidents alors que le secteur du bâtiment et des travaux publics compte un·e mort·e par jour. La présence de la CGT sur les chantiers a par ailleurs révélé la présence de travailleur·ses sans papiers. Grâce à l’intervention syndicale, elles et,ils ont obtenu leur régularisation, limitant ainsi le dumping social dans le secteur.
Rattraper le retard
Si avec la charte, les droits des travailleur·ses ont été mieux pris en compte, l’ambition d’assurer l’exemplarité sociale des JOP 2024 n’atteint pas la ligne d’arrivée. La volonté de « placer l’emploi de qualité et les conditions de travail des salarié·es au cœur de l’impact socio-économique » a été mise hors‑jeu par le gouvernement par manque d’anticipation et surtout en raison de politiques austéritaires.
- 181 000 emplois mobilisés
- 9 milliards d’euros de budget
- 1 million de trajets supplémentaires dans les transleorts
Faire respecter nos droits…
Pour rattraper ce retard et faire respecter partout le droit du travail, la CGT exige l’ouverture de négociations, dans les entreprises et dans les ministères.
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DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 17H – DU 22 JUILLET AU 9 AOÛT
- Télécharger le tract de l’Union syndicale Solidaires : JOP_mob_25_juillet
CONTRE-CEREMONIE D’OUVERTURE DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUE LE 25 JUILLET !
L’Union syndicale Solidaires dénonce les conséquences antisociales et écocides de l’organisation de Paris 2024.
Paris 2024 accélère les dynamiques capitalistes contre lesquelles nous luttons au quotidien : surexploitation des travailleurs-ses et recours abusif au bénévolat, menaces d’atteinte au droit de grève, destruction de l’environnement, gentrification, perte de logements et déplacement forcé des personnes qui vivent à la rue, mais aussi déploiement inédit de dispositifs sécuritaires et de techno surveillance.
Pas de JOP sans droits sociaux !
Avec Saccage 2024, une permanence téléphonique est en place au 07 44 26 59 91 (ligne ouverte 7 jours sur 7, 24h/24). Ainsi que des permanences physique le mardi 17h-20h au local de Solidaires (31 rue de la Grange aux Belles, Paris 10e) et le jeudi 17h-20h à la Bibliothèque Associative de Malakoff (14 impasse Carnot, Malakoff)
Les JOP bafouent nos valeurs
Les valeurs sur lesquelles reposent les Jeux Olympiques et Paralympiques posent plusieurs problèmes : élitisme, diffusion massive des discours nationalistes, transphobie institutionnelle à l’encontre des athlètes, essentialisation des corps racisés…
L’Union syndicale Solidaires, membre de la Campagne BDS France qui, avec d’autres organisations comme l’AFPS, dénoncent la participation de l’Etat d’Israël à ces Jeux Olympiques et Paralympiques. Le comité international Olympique a pris des dispositions pour interdire la participation de la Russie en tant qu’État tout en laissant la possibilité aux athlètes russes de participer sous bannière neutre. Nous demandons que ce dispositif soit adopté vis à vis d’Israël qui ne respecte pas le droit international et mène une guerre génocidaire à Gaza.
Pour ces raisons, Solidaires appelle à se joindre le 25 juillet, avant la cérémonie d’ouverture, au rassemblement festif et réellement inclusif place de la République, et s’oppose à la tenue de tels JOP, maintenant et pour l’avenir.
solidaires.org