Congrès de l’Union régionale des syndicats CGT Ile de France

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Le magazine de la CGT, La  Nouvelle Vie ouvrière N° 3525-3526 (5 septembre 2014) contient en supplément le document préparatoire du 16ème Congrès de l’Union régionale Ile de France (URIF) des syndicats CGT (8 au 10 octobre 2014). Un document intéressant à plus d’un titre,  sur la démarche revendicative, l’analyse du projet du Grand Paris, l’analyse du syndicalisme aujourd’hui et une partie innovante sur les rapports entre syndicalisme et politique, avec notamment une mise en débat de la réponse à la question suivante :
« Le rassemblement des salariés, qui est du ressort de la responsabilité syndicale, peut-il s’effectuer sans réinterroger la nature et le contenu de nos rapports avec le politique? »

Lire le document dans son intégralité

URIF conférence octobre 2014

Extrait

Point 7. « Le rassemblement des salariés, qui est du ressort de la responsabilité syndicale, peut-il s’effectuer sans réinterroger la nature et le contenu de nos rapports avec le politique?
– Nous ne cherchons pas uniquement un meilleur partage des richesses créées par le travail, mais aussi une autre manière de les produire, et également des priorités et finalités différentes pour le travail. Concrétiser cette ambition de rassemblement des salariés dans l’action collective pour des conquêtes sociales nous situe déjà en conséquence au croisement des rapports entre syndicalisme et politique. De même, la défense de grandes revendications, comme le droit à la sécurité sociale et à la santé, le droit au travail, l’exigence d’égalité d’accès aux droits fondamentaux par la défense et la reconquête de tous les services publics, place du même coup ce combat syndical sur le terrain également des choix de société.
Enfin, l’expérience nous a appris que dans de nombreuses situations, face à l’urgence et l’importance des enjeux sociaux, il était indispensable de construire un rapport de forces qui élargisse l’unité d’action syndicale à des partenaires associatifs et politiques : c’est vrai pour l’hôpital public, avec notre participation dans des comités de défense, c’est vrai pour les actions de grève visant la régularisation des travailleurs sans papiers, c’est vrai pour la défense des libertés syndicales, à Roanne ou ailleurs et l’exigence du vote d’une loi d’amnistie, exigence relancée par la victoire pour les 5 de Roanne.
– Ce qui peut permettre d’avancer de façon rassemblée et sans ambiguïté, c’est bien d’affirmer qu’en toutes circonstances la CGT n’a pas de partenaires privilégiés. Ni syndical, ni politique. Nos seuls partenaires privilégiés, ce sont les revendications et dans le contexte d’aujourd’hui, le combat contre l’austérité qui met en péril la démocratie. Austérité qui devient une véritable ligne de partage dans le contexte historique d’aujourd’hui. C’est à partir de ce socle et à la condition que les revendications soient clairement exprimées et partagées par des salariés décidés à agir (par la grève et toutes formes de luttes), sans déléguer à d’autres la recherche d’issues victorieuses, que la CGT peut se retrouver à l’aise dans de larges rassemblements.
En conséquence, nous ne serons certainement pas dans la démarche de collaboration de classe camouflée sous le vocable de «partenariat social », mais impossible aussi de nous retrouver dans une pseudo-indépendance qui, se confondant avec neutralité, aboutirait à gaspiller des potentiels de luttes gagnantes et risque de cantonner la classe travailleuse aux sentiments d’impuissance et à la démoralisation.
– Nous savons aussi d’expérience, que ce type de large rassemblement syndical et politique place beaucoup plus haut l’exigence d’indépendance CGT, redouble l’exigence d’expression propre à la CGT, car se rassembler ne signifie pas se diluer, et converger ne peut être synonyme de se confondre.
En 2005, lorsque la CGT s’est prononcée pour le rejet du TCE, qu’elle a appelé à voter « non» au référendum du 29 mai, elle a explicité les raisons CGT de son positionnement, elle a donné ses motivations CGT de son rejet. Et là, c’était d’autant plus ardu à réaliser que se rajoutait une difficulté supplémentaire, car la démagogie du FN venait perturber la lecture des enjeux. Nous aurions pu céder à la facilité, nous abstenir de ferrailler pour faire entendre la voix CGT, en considérant que puisque le FN appelait lui aussi au vote « non », notre « non » CGT ne serait pas clairement audible. »

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