Dans leur article du Cahier Nouveau siècle, nouveau syndicalisme (Syllepse-2013- 8 euros), Kevin Crochemore et Corinne Gobin tracent un rapide tableau du syndicalisme international en ces termes :
« ….pour la première fois de l’histoire, les 9 et 10 janvier 2007, fut mise en place une structure de coordination entre toutes les forces syndicales internationales dénommée Global Unions (sans la FSM). Global Unions prit la forme d’un conseil mondial où siège à la fois la Confédération syndicale internationale (CSI), le TUAC (qui est le bureau syndical auprès de l’OCDE) et les 11 Internationales syndicales sectorielles (ou professionnelles) : le secteur du bois et du bâtiment (BWI), le secteur de l’éducation (EI), de l’art et divertissement (IAEA), le journalisme (IFJ), la Chimie, l’énergie, les Mines et l’industrie (ICEM) , le Métal (IMF), le transport (ITF), le textile (ITGLWF), l’alimentation (IUF), le secteur public (PSI) et les multiples employés du secteur privé dans les services (UNI) »
IndustriALL Global Union publie des articles en français (les liens sont en bas de cet article), dont celui-ci qui revient sur l’effondrement du Rana Plaza au Bangla Desh en 2013.
Le Fonds fiduciaire du Rana Plaza commencera à verser des indemnités le 24 mars
19.03.2014
Les 3.600 travailleuses et travailleurs et leurs familles, bénéficiaires d’une indemnisation après l’effondrement il y a un an du Rana Plaza, pourront finalement prétendre au versement d’une indemnisation à partir du 24 mars. Une avance de 50.000 BDT (650 USD) sera versée à chaque bénéficiaire avant le 24 avril, date du premier anniversaire de la catastrophe.
Le Comité de coordination du Fonds fiduciaire du Rana Plaza a approuvé le 18 mars l’inclusion de Primark comme huitième marque à contribuer publiquement au fonds. Primark couvrira le coût du remboursement intégral des 581 travailleuses et travailleurs de l’usine New Wave Bottoms, l’une des cinq fabriques du Rana Plaza. Tous les paiements et les aides s’effectueront sous les auspices du Fonds fiduciaire présidé par l’OIT.
Le paiement initial de 650 USD aura lieu entre le 10 et le 24 avril. Ce processus intégrera une aide versée à tous les demandeurs par l’ouverture de comptes bancaires. Le total de ces versements se montera à 2 millions d’USD. Le coût total est estimé à 40 millions d’USD pour que les versements soient conformes à la convention 121 de l’OIT. Toutes les parties prenantes continueront de communiquer et de rechercher tous les demandeurs pour les informer et établir une base de données complète des 3.600 survivants et des familles des personnes tuées.
La secrétaire générale adjointe de IndustriALL Global Union, Monika Kemperle, sera soulagées d’apprendre que les travailleuses et travailleurs du Rana Plaza recevront finalement leur argent:
Des mois de travail sous la gestion et la compétence de l’OIT nous ont permis d’aboutir à ce résultat. Le Fonds fiduciaire du Rana Plaza fixe une véritable norme internationale en conformité avec la convention 121 de l’OIT. Le travail n’est cependant pas terminé, et de nombreuses marques doivent encore contribuer, et d’autres contributions sont attendues des huit marques qui ont déjà payé.
Mais le premier anniversaire de cette terrible catastrophe ne passera pas avec les 3.600 familles qui attendent encore.
Les marques pour lesquelles travaillaient les fabriques au Rana Plaza et qui n’ont pas encore annoncé publiquement leur contribution au Fonds sont les suivantes: Adler Modemärkte, Auchan, Ascena Retail, Benetton, C&A, Carrefour, Cato Fashions, Children’s Place, Grabalok, Gueldenpfennig, Kids for Fashion, KiK, LPP, Manifattura Corona, Matalan, NKD, PWT, Walmart et Yes Zee.
Les 3.600 familles de travailleuses et travailleurs qui ont trouvé la mort et les personnes blessées ont déjà reçu 9 mois de salaire depuis la tragédie; soit au total 2 millions d’USD payés l’année dernière par Primark, Loblaw du Canada, ainsi que trois mois de salaire aux 3.600 demandeurs.
Rejoignez la campagne de LabourStart et écrivez à ces marques ici
Roy Ramesh, secrétaire général du Conseil IndustriALL du Bangladesh a souligné l’importance d’aller de l’avant dans le cadre d’une approche concertée:
“Ce n’est que par un travail réalisé dans le cadre du Fonds fiduciaire présidé par l’OIT que toutes les parties prenantes peuvent assurer de manière efficace et transparente des paiements aux victimes du Rana Plaza. Le gouvernement, les syndicats et les employeurs du Bangladesh ont travaillé ensemble avec des syndicats internationaux et des marques pour donner des bases solides au dispositif dirigé par l’OIT. C’est le seul moyen viable de procéder.”