Myanmar : solidarité avec des syndicalistes réprimés

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Ci-dessous un communiqué CGT appelant le junte au pouvoir au Myanmar (Birmanie) à cesser de réprimer très violemment les syndicalistes, agressés et emprisonnés le 20 avril. Il demande aussi à la CSI et autres fédérations syndicales internationales de se joindre à la protestation. 

 

oitMyanmar : la junte militaire doit cesser ses exactions et rendre le pouvoir ! 

 

Mercredi 20 avril, à l’issue d’une manifestation pacifique exigeant le départ des militaires et le retour de la démocratie, deux manifestantes, Khaing Thinzar Aye, responsable de la communication de CTUM et Ei Phyu Phyu Myint, membre du syndicat Glory Fashion, ont été violemment agressées, battues et kidnappées.

Après la dispersion de la manifestation, les deux syndicalistes ont appelé un taxi pour rentrer chez elles. Le taxi n’a eu le temps de ne parcourir que quelques mètres lorsqu’une voiture l’a violemment percuté. Six militaires sont sortis du véhicule, ont extrait de force les camarades du taxi, les ont violemment battues et les ont kidnappées[1].

La CGT se joint à CTUM, la confédération syndicale du Myanmar dont elle est partenaire, et :

  • proteste fermement contre l’arrestation des syndicalistes et, plus encore, contre la méthode contraire à toute règle de droit consistant à attaquer avec une voiture un cortège de manifestants et à frapper des syndicalistes ;
  • exige que ces deux syndicalistes soient libérées immédiatement ;
  • se joint à l’appel de CTUM pour demander à la CSI et aux fédérations syndicales internationales de protester et de demander la prise de mesures fortes contre le régime ;
  • demande à l’OIT de s’enquérir de l’endroit où se trouvent les deux syndicalistes, de les aider à se faire représenter par un avocat afin de demander leur libération immédiate.

La manifestation complètement pacifique s’est déroulée sans violence de la part des manifestant·e·s. Les exigences des manifestant·e·s étaient la prise en compte des demandes unanimes de la population du Myanmar depuis le 1er février 2021, à savoir le retrait des militaires, l’arrêt de la violence envers la population et le retour à la démocratie.

 

[1] La junte militaire étant au pouvoir à la suite d’un coup d’État, on ne peut parler d’arrestation mais de kidnapping.

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